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Liaisons dangereuses

Les feux de l'amour en cape et chez les aristocrates...


Tout à l'heure, en me regardant dans le miroir, je me suis dis "Hé, comme premier avis, je vais mettre un avis sur un livre...". Des fois, il m'en passe des idées saugrenues dans la tête... Bon, j'ai mis cette idée en pratique, et j'espère que je n'ai pas fait ça pour rien...

DEBUT (21h58) :
Lorsque ma prof de français a demandé à ma classe de première l'd'acheter "Les liaisons dangereuses", je me suis dit "Tel que je la connais, c'est encore un livre de merde !". Nous étions tous d'accord sur ce point. Je suis donc allé l'acheter le lendemain à une petite librairie proche du lycée. "Ah, non désolé, nous ne l'avons plus. Vous pouvez le réserver contre un acompte de deux euros et vous l'aurez la semaine prochaine...". Je décidai de verser l'acompte et rentrai chez moi. Une semaine insupportable d'attente... Ma prof n'a pas arrêter de me dire "N'oubliez pas (en plus, elle me vouvoie et j'ai horreur de ça !) pas de lire le livre !"...

Les vacances arrivent, une semaine s'est donc passée. Je me dirige vers la librairie. On me remet un pavé dans la main. Je m'esclaffe et dis "Jolie blague, bon, il est où mon livre ?". La femme ne sourit pas : "Vous l'avez entre les mains !". Je regarde le pavé de plus près, je le retourne, le secoue, tape dedans : il n'y a plus aucun doute : c'est le livre, it's the book, es ist das Buch !

Mon cœur cesse de battre. Premier réflexe, je regarde l'écriture. Sa va, les pages sont aérées, ce n'est ni écrit trop petit, ni écrit trop grand. Deuxième réflexe, je compte les pages... Quatre cent trente-neuf pages ! J'hurle au scandale, je demande s'il n'existe pas la version pour enfant avec la cassette d'accompagnement, on me rit au nez. Troisième et dernier réflexe, je regarde le prix. 5, 03€... Non seulement ma prof de français veut que je lise un livre de 439 pages et en plus, elle veut que je le paie 5€ (et 3 centimes !)...

Je vais doucement à la caisse. Je donne le livre à la caissière. "Sa fera 5 euros et 3 centimes, s'il vous plait (et encore une qui me vouvoie !)". Je sors un billet de 10€ de mon portefeuille et le lui tend. Snif... La femme s'écrie et dit "Mais lâchez-le ce billet !". Je lui donne le billet et elle me rend 4 euros et 97 centimes... Je sors de la librairie, le livre dans la main.

J'avais envie de me retourner et de casser leur jolie vitrine avec mon pavé...

De retour chez moi, je pose le livre sur ma table de nuit et l'oublie durant quelques jours...

Le temps est mon principal ennemi... Cinq jours avant la rentrée, je dois me jeter à l'eau et lire le livre... Je n'ai vraiment pas envie. A la place, je regarde la télé, joue à la console... Soudain, je regarde l'heure, minuit pile ! Mon regard se baisse vers ce livre, je le prends en poussant un hurlement.

Je l'ouvre... Une page blanche... D'ailleurs, j'ai une question à vous posez... A quoi sert la page blanche présente en première page de tous les romans ?

Là, je me dis... Ah, si les 439 pages pouvaient être tel celles-ci... Je tourne la page... Je vois "Les liaisons dangereuses" écrit en tout petit en haut de la page... Quel plaisir ce livre !

Une page de plus, en haut est écrit "Pierre Choderlos de Laclos"... Un nom à coucher dehors, n'est-ce pas ? Le titre est indiqué dans la moitié nord de la page. Ensuite, on peut voir l'auteur de la préface et des commentaires... C'est Béatrice Didier ! Je la connais pas, mais j'avais envie de vous le dire, peut-être cela influencera le choix du livre ? En bas, la collection du livre est indiqué "Le livre de Poche classique". Pourtant, il est loin de tenir dans la poche... ou alors faut vraiment des grandes poches !

Je tourne, tourne, tourne... Une fois la préface passée, je tombe sur l'avertissement de l'éditeur qui doute de l'authenticité de ce recueil de lettres ! Ah, honte à moi ! J'ai oublié de préciser que ce roman était un roman-lettre qui, comme son nom l'indique n'est constitué que de lettres...

Me voilà dans le vif du sujet... Je tombe sur le roman... Je le lis, d'un air grincheux, au début... Mais les quatre premières lettres passées, je suis dans le vif du sujet...

Je vous explique. Le vicomte de Valmont est un homme considéré comme "bourreau des cœurs". Il charme toutes les demoiselles qu'il rencontre et les envoie sur les roses par la suite (ça, c'est un homme !). Autrefois, il était amant de la marquise de Merteuil, femme perfide et manipulatrice. Cette femme, autrefois était avec le comte de Gercourt qui l'a humilié et envoyé sur le carreau... (excusez-moi, mais le roman étant en lettres, il faut connaître toute l'histoire !). Pour le moment, pas de quoi en faire un plat, n'est-ce pas ? Là où ça devient intêressant, c'est lorsqu'on apprend que Cécile de Volanges, fille d'une amie de la Marquise de Merteuil a été promise au comte de Gercourt. Merteuil décide donc de se venger en demandant à Valmont de séduire Cécile pour humilier le comte de Gercourt. Valmont, don juan à l'affût de défis plus excitants, veut conquérir le cœur de la présidente de Tourvel car il aime son esprit religieux, sa pudeur et sa chasteté...

Je vais arrêter l'histoire là, car je vais devoir trop en déballer... Quoi ? Ah, vous en voulez encore un peu ? Bon, je vous préviens, vous êtes bon pour l'indigestion de noms propres.

Valmont décide d'aller à la campagne, chez sa tante, Mme De Rosemonde car la présidente de Tourvel y a été conviée en attendant le retour de son mari, parti en mission pour quelques mois. Il décide de tout faire pour la séduire. Malheureusement, une personne raconte la vie du mauvais garçon par lettres à la présidente de Tourvel. (Je ne citerai pas le nom de la personne pour pas vous gâcher le plaisir de découvrir qui c'est !). Pendant ce temps, à Paris, Merteuil remarque l'affection qu'à Cécile envers son professeur de musique, le chevalier Danceny. Elle décide donc de se venger du comte de Gercourt grâce à l'aide, indirecte, de ces deux personnes, décrites comme niaises tout le long des lettres...

Vous avez mal à la tête ? Je vous avais prévenu... Sur le papier, ça peut paraître lourd, indigeste, mais je vous assure qu'une fois transporté dans ce recueil, vous voudrez vite en voir le bout pour savoir ce qui va arriver aux principaux protagonistes.

Pour finir ma petite histoire, je commence le livre à minuit, et à environ deux heures trente, je m'aperçois que j'arrive à la fin de la première partie. Il y a en tout quatre parties dans ce roman. Chaque partie s'arrête à un moment crucial de l'histoire et je trouve que c'est vraiment un coup de maître d'avoir réussi à couper d'une manière excellente ce roman, riche en rebondissements...

Je ne vous en dis pas plus, je vous ai juste mis trois extraits de lettres de ce roman pour que vous puissiez admirer le travail rechercher par les auteurs des lettres (s'il s'avère que ces lettres sont authentiques !)

"Quand vous écrirez à quelqu'un, c'est pour lui et non pas pour vous : vous devez donc moins chercher à lui dire ce que vous pensez, que ce qui lui plaît d'avantage." (Mme de Merteuil à Cécile, lettre CV).
Et oui, il est vrai que dans les liaison dangereuses, l'hypocrisie est maître mot pour La marquise de Merteuil, qui fera tout pour arriver à ses fins...

"L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure" (Mme de Rosemonde à Mme de Tourvel, lettre CXXX).
Mme de Rosemonde et la Marquise de Merteuil s'amusent à rabaisser les hommes, quand elles en ont l'occasion, dans leurs lettres.

"Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ? et quelles peines ne s'éviterait-on point en y réfléchissant davantage !" (Mme de Volanges à Mme de Rosemonde, lettre CLXXV)...
Cette phrase résume bien l'esprit du roman.

La peur d'une liaison dangereuse opposée à la force du libertinage, qui sera le grand vainqueur ? (si vainqueur il y a...).

Au fait, ce livre a inspiré le film "SEX INTENTION", que je trouve pas mal, mais quitte à choisir, je vous conseille de lire le livre !

Attention, voici ma super conclusion de la mort :

Si vous êtes en classe littéraire, si vous traînez dans les bibliothèques, si vous êtes fan de littérature et que vous n'avez jamais lu ce livre, posez-vous des questions existentielles ou courez vite le lire !!!

Attention, c'était ma super conclusion de la mort... et maintenant voici le mot de la fin :

C'était Johaaann, un taré qui écrit le soir, pour parler de ses cours, ses lectures...


Il est temps que j'aille voir un psy ?!?!?!
Attention, c'était le mot de la fin...
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Re: Liaisons dangereuses
Posté par rs001_girl le 20/08/2004 07:50:09
si vs voulez savoir moi g rien pige mais bon... je v le lire le livre, enfin je crois
Re: Liaisons dangereuses
Posté par [-heart-] le 20/08/2004 07:50:09
Attention, je préviens... je vais poser une kestion profondément stupide...
Je ne comprends pas ce que veux dire "un roman tt en lettre". Je sais que c'est l'équivalent d'un roman épistolaire, mais je ne comprends pas non plus le terme "épistolaire".
Sisi, c'est possible. J'ai recherché dans le dico, mais on ne peut pas dire que ce soit plus explicite.
Merci de me répondre...
Re: Liaisons dangereuses
Posté par entre_mes_dunes le 20/08/2004 07:50:09
Les 300 premieres pages ininteressantes???!!! Non, mais, attendez, vous savez que ce livre est LE monument de la litterature francaise, la vraie, celle qui n'existe plus depuis longtemps? Si les 300 pages ne sont pas "pleines d'actions" ou de "reboudissements", c'est tout simplement parce qu'il ne s'agit que de l'elaboration, de la mise au point, des lans de Merteuil et de Valmont. Ces 300 premieres pages sont loin d'etre ininteressantes! De plus, elles contiennent LA lettre du roman, la fameuse lettre 81, de Merteuil a Valmont, veritable biographie d'une aristocrate hypocrite et sans scrupules.
Laclos, ecrivain amateur, rappelons le, a reussi un coup de maitre avec ce livre: se mettre dans la peau de 5 personnages récurents radicalement opposés, et ce sans la moindre faute. Qu'il parle en libertin ou en devote, en amoureux transi ou en jeune naive, a chaque fois il cree une psychologie completement plausible, reelle, et resumant parfaitement les differentes pensees de l'epoque. Tout ca dans son premier vrai ouvrage (il avait ecrit qques poemes avant, sans grand succes).
Au 18eme, le roman epistolaire (par lettres) etait tres en vogue. Apres lui, plus personne ne s'y est essayé. N'est-ce pas une preuve de son genie?
Re: Liaisons dangereuses
Posté par lysou38 le 20/08/2004 07:50:09
finalement tu l'as bien aimé, c'est ça le plus important !
Re: Liaisons dangereuses
Posté par emilie_ le 20/08/2004 07:50:09
je pense que le mot pavé Elénhie est tout à fait relatif : j'ai lu des bouquins de 1000 pages qui ne sont pas des pavés parce qu'on les lit en 5 jours et "Les liaisons dangereuses" les 300 premières pages sont assez inintéressantes à mon goût donc ça m'a pris du temps à les lire, donc c'est un pavé... Einstein appelait ça la relativité !
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Publié le 25 avril 2003
Modifié le 25 avril 2003
Lu 5 775 fois

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