| Ma sombre moitiéUn texte sur la nuit que j'ai écris. J'espère qu'il vous plaira. Qu'il saura peut-être venir rejoindre un de vous... Ce n'est pas une texte auto-biographique, mais j'aime la nuit...Cette soirée était d'une douceur sans nom. Il me semblait ne jamais avoir vu d'aussi belles lumières dans le ciel. Tout était calme. L'eau semblait figée. Il ne restait que le reflet de la lune au milieu de cette immensité à peine visible. Quelques petites vagues étaient perceptibles à l'oreille. Juste un petit bruissement pour me rappeler que tout près, il y avait un lac. C'était une soirée remplie de noir. Un noir si pure, si intense, soutenu et inflexible. Un croissant doré berçait cette douce harmonie que formaient les étoiles et cette sombre toile. Les nuits comme celles-là sont très rares.
Tout au loin, je distinguais le contour des montagnes. Ces montagnes que je connaissais par cœur. Leur disposition, leur hauteur, leur magie. Quand j'étais petite, j'étais persuadée que derrière ces montagnes vivait le Père Noël. Quelle petite fille naïve je faisais ! Elles n'étaient pas bien hautes ces montagnes, mais elles nous entouraient. L'impression de n'être qu'un grain de sable au milieu de cette grandeur si troublante. L'été, j'allais au milieu du lac, je m'étendais sur le bateau et je regardais les nuages. Chaque fois, je distinguais le haut des montagnes qui imposait une limite au ciel pourtant infini. Chaque fois, je m'imaginais traversant les montagnes pour voir ce qu'il y avait après. Chaque fois, je grandissais un peu plus et je désillusionnais. J'ai fini par comprendre que tout n'était pas comme on l'imaginait étant enfant. En fait, rien n'est comme on ne l'avait espéré. Cette nuit me semblait sans fin, et j'en étais heureuse. Je n'avais pas besoin d'une fin de plus. J'aimais le sentiment d'entendre seulement quelques petits bruits ici et là. Ne pas avoir peur de voire avancer le temps. J'avais toujours eu tellement peur de ces secondes qui avancent, de ce qu'elles emportent avec elles. Les souvenirs, les images, les sons, les gens. Le temps avance tellement vite. Mais cette nuit, à mon image, elle fait une course surplace. Comme si par la pensée je la retenais le plus longtemps que je pouvais. J'écris sans même voire les mots qui viennent à moi dans ce cahier bien connu. Dans ce livre où j'ai tant noté de lettres, de phrases, de pensées. Ce cahier me connaît mieux que personne. Mieux que cette nuit là devant moi. Mieux que moi-même.
Les étoiles disparaissent une à une. Je sens les larmes envahirent mes yeux. Pourtant, je n'ai rien à pleurer. Sauf peut-être le souvenir de cette nuit qui se dissipe rapidement. Le temps reprend sa place, la vie la sienne, mais moi je reste là. Encore perdu au fond de la nuit, de ma nuit. Je vois un visage dans l'eau. Un visage, mais pas le mien. Ce n'est pas un visage connu, mais c'est un visage doux, tendre et à vrai dire, il m'apaise. Il ne m'apaise pas comme cette nuit m'a apaisé. Il calme un peu cette tempête qui bouillonne en moi. Elle est née avec le lever du jour et depuis, elle grandit avec ses rayons. Elle tournoie, elle danse, elle crie, elle pleure. C'est une tempête à mon image, à l'image de cette nuit. Un tourbillon d'idées noires gravite autour de mon esprit. Pour les autres, ça semble si simple de vivre. Je m'assoupie sur le quai. Je rêve, longtemps. Trop longtemps. Le jour est complètement levé au moment où je me réveille. Le jour est levé et la vie a repris son court. La vie court tout simplement. Elle court entre les gens et le temps. Elle avance comme elle peut en emportant avec elle les bons et les mauvais moments. Toute bonne chose à une fin. La vie à une fin comme le jour possède sa nuit, ma nuit. Je m'identifie à cette nuit. À ce moment de la journée où tout semble dormir, éteint. Tout semble si paisible, j'aimerais tant que ma vie soit ainsi. Clair dans la noirceur. Guidé par les étoiles. Chacune à leur place. Différentes, lointaines, présentes et scintillantes. Elles guident les gens dans leur nuit. Il ne faut pas la craindre, il faut l'apprivoiser, la sentir, l'aimer. La vie court, à pleine enjambée. La nuit est une pause au milieu de sa course folle. La nuit est le moment qu'elle a choisit pour reprendre son souffle. Souffle de vie, souffle d'espoir, souffle de nuit.
Je rêves, longtemps. Trop longtemps. À mon réveil, la vie a changée. À mon réveil, j'ai changé. Il pleut ce matin. Mais la pluie, c'est une autre histoire... | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (7) | | Re: Ma sombre moitié Posté par natchi le 16/11/2006 19:11:25 | je penses kil est bien d'ecrire alors je t'encourage. | | Re: ma sombre moitié Posté par pepito.micolazon le 01/11/2006 19:03:08 | comme toujours.......superbe.....décidément, après une poignée de textes tous plus beaux et émouvants les uns que les autres, les mots commencent à me manquer pour témoigner de la profondeur et de la sincérité de ton écriture......et Tim (Buckley :-)) qui fait lui aussi vibrer mon coeur au même instant......ahlàlà.....pas un seul instant de répit...:-P ;-)....et ma foi, c'est tant mieux.....la vie n'est jamais aussi belle que dans l'intensité d'un instant.....
ooohhhh...et à propos......si tu veux, je pourrai corriger tes fautes d'orthographe, à l'avenir......si tu veux bien m'envoyer tes articles avant leur parution sur fj, je veux bien les corriger (les fautes seulement, bien entendu....le reste est parfait....)....parce que, très franchement, j'adore ça....j'aime les mots à la folie, et leur orthographe en fait partie.....:-D
Modifié le 01/11/2006 19:05:46 | | Re: Ma sombre moitié Posté par rosti le 12/04/2005 22:08:19 | bravo a coeurdedragon, qui vient de faire la remarque la plus stupide de tous les temps. Tu le mettrais où ton "s" et ton "ent"? | | Re: Ma sombre moitié Posté par coeurdedragon67 le 10/04/2005 23:40:05 | " les fautes d'ortographe" ... " me choque"...
lol .. un ptit "-s" et "-ent" seraient les bienvenus...
lol..:p cela arrive de faire des fautes..c'est humain ;-) | | Re: Ma sombre moitié Posté par reginleif le 10/04/2005 20:23:07 | j'ai adoré ton récit il est magnifiquement raconté ! Mais tu m'as fait mauvaise impression au départ avec des fautes d'orthographes qui m'orrifient. Les fautes d'orthographe sont une chose qui me choque beaucoup. Par exemble on dit "un noir si pur" et non "un noir si pure", c'est la faute qui m'a le plus révoltée, y en a eu d'autres au fil du texte mais je te laisse le soin de les relever. Néanmoins j'ai quand même mis 10 parce que ta narration fut vraiment captivante ^^ | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (7) |
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