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Megadeth : Peace Sells... But Who's Buying ?

Chronique de "Peace Sells... But Who's Buying ? " de Megadeth.


Peace Sells... But Who's Buying ?
1. Wake Up Dead
2. The Conjuring
3. Peace Sells
4. Devil's Island
5. Good Morning/Black Friday
6. Bad Omen
7. I Ain't Superstitious
8. My Last Words

Line-up :
Dave Mustaine- Chant/Lead Guitare
Chris Poland- Lead Guitare
Dave Effelson- Basse
Gar Samuelson- Batterie


Dans le genre metal speed étranglé avec de la sauce bien musclée aux riffs acides et roulement de double pédale indigestes, on avait notre compte dans les années 80 avec la profusion de groupes tels que Metallica et son punk Kill'em All ou Slayer qui avait fait pleuvoir la violence (ou le sang ?) sur Reign in Blood. Mais voilà ça n'est pas tout, dans ce gros compte il manquait un troisième lutin garni de bourrinisme et de nouveauté, il fallait un bouc émissaire, celui que le succès toucherait moins et celui qui serait dans la continuité vénéneuse des deux autres groupes. Puis tout à coup alors que l'on ne se doutait de rien, un rouquin entre dans le vide avec "Killing is My Business... And Business is Good" et puis là on se dit "Putain, ce mec me rappelle quelqu'un... ". En effet, qui ne se souvient pas de Dave Mustaine membre fondateur de Metallica et aussitôt viré du groupe pour ses dépendances et son comportement allant parfois à l'extrême. Le tyran faisait déjà ses griffes.

De Metallica et Dave Mustaine on a qu'un vague souvenir. On se souvient des nombreux soli de "Kill'em All" tirés de sa propre main et de quelques riffs bien acérés, mais rien de plus, Mustaine a vite fait d'être remplacé dans nos têtes par l'insipide Kirk Hammett, il faut dire que niveau soli Kirk en a claqué plus d'un.

Avec "Killing is My Business... And Business is Good" on a juste eu un avant goût un peu dégoûté de la musique de Megadeth. Cet album était bien trop speed et indécis, peu mature et ne voulant pas se démarquer de sa marque de fabrique Metallica à qui il en voulait trop. Alors voilà que le démon chevaucheur de corde se ramène un an plus tard avec un bien plus satisfaisant "Peace Sells... But Who's Buying ? "et là, la claque est énorme. Ca y est ! On l'a trouvé ce groupe manquant, cette autre perle rare qui manquait à la collection de la Bay Area.

Avec "Peace Sells... But Who's Buying", Megadeth propose un son bien plus personnel se démarquant définitivement de Metallica. Bien moins gras que Slayer, et moins efficace que Metallica, Megadeth se démarquait en proposant une musique moins musclé mais bien plus speed. Il faut dire que le Mustaine s'y connaît dans son talent de composition et est prêt à tout pour rivaliser avec les deux autres monstres de l'époque. On reconnaît sa patte maudite qui pond des riffs à toutes épreuves ou break sur des soli rapides et tranchant ("Devil's Island") malheureusement Megadeth ne sera jamais que le groupe de Dave Mustaine même si là pour la part il est épaulé aux gratte par un Chris Poland bon gratteux, breakant avec efficacité (les nombreux soli de "Peace Sells... ") mais avouons le que Mustaine a de quoi être bien plus adulé que le Chris, cent fois plus inspiré pour une rythmique implacable.


Ce disque est la consécration d'un talent inopiné, de nombreuses épreuves, de tortures qui sait ? Mustaine le fait étrangement sentir sur certaines de ces chansons qui ont une allure bien mélancolique (la magnifique "Good Morning/Black Friday"), et le disque en lui-même, même si à allure heureuse se révèle être un recueil de plaintes et de désires inachevés que l'on perçoit dans l'humour cynique de ses paroles ("Peace Sells").

On pourrait réserver à ce disque une place sur le panthéon du thrash, il s'avère être d'une créativité énorme et portera beaucoup sur l'influence de quelqu'un. Sûrement le disque le plus honnête de Mustaine & cie, alors que celui-ci ne se contentait pas de tout le temps se plaindre de Metallica ou de faire ses caprices de star hypocrite pour attirer l'attention des journaux et se faire une image de salaud parfait à travers les journaux.

Multitudes de riffs sont évoquant, on retrouve tout de même de la puissance ("Bad Omen", "The Conjuring" ou la ligne de basse si parfaite de "Peace Sells" composée par Mustaine lui-même. Malheureusement le plaisir s'achève bien trop rapidement (36 minutes de claque intensive). On a quand même le sourire aux lèvres quand on a écouté tous les titres sans répit et qu'on leur a tous trouvés quelque chose des soli infinis de "Wake Up Dead", à la ligne de chant de "Peace Sells", aux riffs puissants de "Bad Omen", ou à la fureur de "Devil's Island" même jusqu'au côté bluesy de "I Ain't Superstitious".

Ce qui manque un peu à ce disque, c'est un peu de précision, de rigueur et de justesse mais au moins cela prouve que c'est un disque spontané (pour moi il manque la patte de Friedman qui claque beaucoup dans ses parties de solo que Poland, ou bien le jeu de batterie de Menza qui s'avère être bien plus varié. Mais bon que faire, on a la duo Mustaine/Effelson qui brille et un disque excellent, tout ce génie s'accumule sur "My Last Words" et ses lignes de chant, ses soli bien plus qu'efficaces (un final vraiment excellent). Vraiment un disque indispensable.


Note : 17.5/20

Morceaux préférés :
-Wake up Dead
-Peace Sells
-Good Morning/Black Friday
-My Last Words
-Devil's Island
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Publié le 16 juillet 2005
Modifié le 24 juin 2005
Lu 1 375 fois

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