| Natascha Kampusch : 3096 Tage3096 Jours est le livre de Natascha Kampusch sorti en novembre 2010, dans lequel elle raconte sa captivité.Captivité cauchemardesque à laquelle elle a fait face avec courage et patience. Le 2 mars 1998, à l'age de 10 ans Natascha est enlevée alors qu'elle se rendait à l'école. Ce matin là, premier jour où elle eu le droit de prendre le chemin de l'école seule, elle claque la porte de chez elle sans un mot pour sa mère (suite à une dispute la veille). La rue pleine de monde, la met mal à l'aise, elle se sent très mal, pleure tout en marchant. Quand soudain elle se sent soulever et jeter sur le siège passager d'une camionnette blanche, qu'elle avait aperçu de loin. Son ravisseur, Wolfgang Priklopil, l'enferme le jour même dans une cave de 5m² environ, enfouie derrière une porte de bois, une porte blindée et un coffre fort, au fin fond de sa maison de Vienne. Cette cave, qu'elle appellera son " cachot ", sera son lieu de vie durant 8 ans et demi, 3096 jours pour être exacte.
Au fil des chapitres, Natascha explique l'enfer qu'elle a vécu, les coups que lui donnait son ravisseur, la faim et la mal nutrition, il lui arrivait de ne rien manger pendant des jours avant qu'il ne lui jette au sol un sac de carottes, les taches ménagères qu'elle devait parfaitement effectuer si elle ne voulait pas retourner dans sa prison. Ce n'est seulement quelques années plus tard qu'elle pu sortir de sa cave, et mettre les pieds dans son jardin, la nuit et toujours en présence de Priklopil. A 14 ans Natascha passa sa première nuit hors de son cachot, liée par le poignet à son bourreau, elle partageait son lit de temps en temps. Plusieurs semaines après, elle revit le soleil le temps d'une baignade dans la piscine des voisins qui s'étaient absenté.
Elle eu plusieurs fois l'occasion de s'échapper. Lors d'un contrôle de police, d'achats dans un magasin de bricolage ou d'un court séjour au ski. En vain, elle ne voulait surtout pas mettre la vie d'autrui en danger, Car Priklopil l'avait maints et maints fois mise en garde, "- si tu tentes quoi que se soit, je te tues, toi ainsi que tout ceux qui sauront ! ", Natascha pensait, à tort, qu'il était constamment armé et qu'il n'hésiterait pas à faire usage de son arme si elle osait s'enfuir ou parler a quiconque,
Le 23 aout 2006, Natascha passait l'aspirateur dans la camionnette de Priklopil qu'il prévoyait de vendre. Lorsqu'il reçu un appel d'une personne intéressée par l'appartement qu'il avait récemment rénové et mit en location. Il s'écarta de la voiture pour mieux entendre, ce fut la première fois qu'il laissa Natascha seule sans surveillance, la première fois qu'il la quitte des yeux, Après qu'elle seconde où elle resta pétrifiée, elle lâcha l'aspirateur et se mit à courir. Sur sa route elle trouve trois personnes qui n'avaient pas leur téléphone mobile sur eux, elle continue sa course, jusqu'en arriver dans un jardin où une vielle dame était accoudée à sa fenêtre.
" -Je suis Natascha Kampusch, j'ai été enlevée, prévenez la police !! "
La prenant pour une folle la dame rétorqua ; " -Très bien, mais restez prés de la haie et ne marchez pas sur ma pelouse ! "
Natascha fut prise en charge par la police, elle expliqua son histoire, retrouva sa famille. Les autorités autrichiennes n'ont pas réussi à retrouver Wolfgang Priklopil, et pour cause il se suicida en se jetant sous un train le soir même,
Dans son livre, Natascha Kampusch réfute l'idée d'être une victime du syndrome de Stockholm. Elle explique que si elle lui obéissait, si elle n'a pas eu le courage de s'échapper auparavant ce fut seulement pour préserver sa vie. Elle était consciente que Priklopil était un criminel, et qu'il aurait du être puni si elle était encore en vie. Elle a tout de même porté son deuil pour ce ravisseur qui fut malgré tout " sa seule famille pendant 8 ans et demi ". Elle a demandé en guise de dommages et intérêts, l'acquisition de la maison de Wolfgang Priklopil. " -L'idée qu'un admirateur pervers du criminel puisse acheter cette maison était pour moi une vision d'horreur. " dit-elle.
Je n'ai pas dévoilé tous les détails de ce livre qui m'a profondément ému, Notamment les étapes qu'elle a vécu après son évasion. Les témoignages, touchants ou horribles, qu'elle a reçu, les propositions incompréhensibles qui lui ont été faites, malgré le crime dont elle a été victime.
Pour ma part, une fois le livre débuté, j'eus l'impression d'être à ses côtés tout au long de son récit, malgré son horreur cette histoire est émouvante et la fin en reste belle.
Natascha Kampusch, 3096 Tage. (3096 jours, Ed : JC Lattés) 20 €. | | |
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