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On tolère, puisque c'est au hockey

L'une des commotions cérébrales les plus célèbres de l'histoire de la LNH n'a pas suffi pour modifier certains des règlements du hockey. Que faudra-t-il de plus ?


Pour moi, la définition d'un sport c'est une activité physique qui est basée sur des règles et qui demande un entraînement spécifique. Je ne vois pas un sport comme étant une activité violente. Cependant, aujourd'hui, plus le temps passe, plus on peut voir de violence dans les sports, et dans certains plus que d'autres. Par exemple, au hockey, plus ça va, plus on en tolère et plus on en laisse passer. La question que je me pose, c'est pourquoi ?


Pourquoi accepte-t-on que, de plus en plus, les joueurs de hockey se bagarrent et se blessent pour ce qui est seulement un jeu ? Et il ne s'agit pas seulement des joueurs de la Ligue Nationale. Les jeunes qui jouent au hockey contact se blessent régulièrement, font des commotions cérébrales et risquent d'avoir des séquelles pour le reste de leur vie pour quelque chose qui n'est qu'un sport de jeunesse. Par exemple, un jeune de 16 ans qui fait partie de mon entourage a fait une commotion cérébrale dernièrement. Cette commotion a déclenché chez lui une crise d'épilepsie. Il doit maintenant vivre avec cette maladie pour le reste de sa vie seulement parce qu'il a tenu à jouer au hockey contact. Depuis cet événement, il doit faire extrêmement attention car une autre commotion aggraverait les symptômes liés à sa maladie. Malgré les recommandations des médecins qui l'enjoignent d'arrêter de pratiquer cette activité, il continue et personne ne parle !


Un cas beaucoup plus connu est celui de Michel Goulet. Suite à une commotion cérébrale, ce joueur de la Ligue nationale s'est vu contraint de mettre fin à sa carrière. Sa commotion, l'une des plus célèbres de toute l'histoire de la Ligue Nationale, a toujours, 18 ans plus tard, de nombreuses conséquences sur son quotidien. Il doit vivre aujourd'hui avec beaucoup moins de coordination, moins d'équilibre et de fréquentes pertes de mémoire. Malgré cela, 18 années se sont écoulées depuis cet événement et toujours aucun changement n'a été apporté. Qu'attendons-nous au juste ? Un autre cas du même genre ? Un décès ?


Le hockey n'est pas le seul sport dans lequel il est possible de voir de la violence, mais au Québec, c'est probablement le principal. Ce qui est pourtant étrange, c'est que nous continuons de regarder la partie de hockey sans même être stupéfaits lorsque les joueurs de la LNH heurtent la bande ou la glace violemment et se blessent aussi gravement. Je ne suis pas certaine que nous aurions la même réaction si un citoyen en poussait un autre la tête première dans un mur de béton...
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L'auteur : Alice Tremblay
30 ans, Alma (Canada).
Publié le 22 avril 2012
Modifié le 15 avril 2012
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