| One Hour PhotoOne Hour Photo, Photo Obsession en français, est depuis longtemps attendu par les cinéphiles. Certaines critiques même, n'hésitent pas a penser que l'on a a faire au meilleur film de Robin Williams. Verdict...Film américain (2001). Thriller, Drame. Durée : 1h 38mn.
Date de sortie : 18 Septembre 2002
Avec Robin Williams, Connie Nielsen, Michael Vartan, Dylan Smith, Gary Cole ...
Réalisé par Mark Romanek
Enfin... Après deux semaines sans que le nouveau multiplexe-qui-est-a-deux-pas-de-chez-moi ne daigne sortir Photo Obsession, le voilà finalement qui déboule sur les toiles de ce cinéma flambant neuf. Première surprise : 3 personnes sont dans la salle; mon ami Florian, membre du site bien connu par nos services, moi, et une fille d'une vingtaine d'années... Ah, j'oubliais le type du ciné qui m'a demandé de retirer mes pieds du siège. On va dire 4 personnes. Ca doit etre la fièvre de Chamonix qui est descendu dans ma ville, et a touchés les habitants: sinon, ils n'auraient pas loupé la séance, c'est impossible... Bref, le film démarre... Pardon? Quelle est l'histoire? Petits curieux va...
Sy Parrish est dévellopeur photo dans un petit labo, intégré a la grande surface SavMart. Consciencieux, minutieux, et passioné par son travail, Sy ne mène pourtant pas une vie trépidante. Il vit seul, n'a aucun ami, et ne vit qu'a travers la vie que mènent les autres, plus particulièrement a travers les clichés qu'on lui apporte. Notamment a travers la famille Yorkin; véritable petite famille tranquille de banlieue. Sy tente désespérément de se faire "adopter" par cette famille, et se rêve a devenir le "tonton Sy" de leur enfant. Le jour où Sy se fait virer marque un tournant dans sa façon d'agir, encore plus après la découverte par photos que le mari Yorkin trompe sa femme...
Z'etes satisfaits ? Non ? Ben tant pis, z'avez qu'a aller voir le film si vous voulez voir la suite... Maintenant, critiquons, critiquons (je sais, certains vont sourire au vu de cette phrase). Mark Romanek signe ici un deuxième long métrage, ma foi fort réussi. Je ne sais pas si c'est effectivement le meilleur film de Williams, en tout cas, ça y ressemble... Il interprète un homme fade, terne, qui se fond dans le décor par sa banalité. Les scènes prises dans le supermarché sont révelatrices de cette idée: Sy passe complètement inaperçu sur fond de murs blancs laiteux, même couleur que l'uniforme de Sy. La vision de cet hypermarché fait froid dans le dos; vision stérile de l'amérique, simplifiée au possible. A ce propos justement, la photo est exemplaire pour ce film; normal me direz vous. Jeff Cronenweth, le directeur de la photogrphie, a d'ailleurs travaillé sur des films comme Seven, Fight Club ou The Yards ... La musique est également très prenante, et certains thèmes vous feront frissonner.
Le film a par ailleurs concouru au festival américain du film de Deauville cette année même, et a reçu trois prix: prix des lecteurs de "première", prix du jury (ex-aequo) et le prix journal du dimanche du public... Tout a fait mérités je pense.
Pourquoi avoir choisi Robin Williams pour ce rôle me direz vous ? Lui qui était souvent tenu aux rôles de joyeux drilles... La productrice du film, Pamela Koffler se justifie: Nous avions besoin d'une vraie star pour exploiter pleinement le potentiel du sujet, d'un acteur charismatique prêt à jouer un rôle radicalement différent de ses précédents". Mark Romanek quant a lui: "Dès notre première rencontre, nous nous sommes retrouvés sur la même longueur d'onde. Et j'ai tout de suite su que Robin serait un atout majeur". Robin Williams lui s'en réjoui amplement: "Pour commencer, je dois dire que je suis ravi qu'on m'ait proposé le rôle ! J'entends souvent dire que je ne joue que des braves gens. Or Sy, sans être foncièrement méchant, a une face d'ombre. Il se comporte de façon étrange, et parfois inquiétante. C'est tentant de se glisser dans la peau d'un personnage aussi fascinant."
Et le choix de Robin Williams paye ! C'est un vrai bonheur de le voir a l'écran, mais là, on se régale. Même si le film parait lent pendant un moment, il ne se passe pas grand chose au début, et cela en rebutera certains, Robin Williams nous prouve, une fois de plus, l'étendue immense de son talent. Aseptisé au possible, Parrish incite tantôt le spectateur a compatir, tantôt a etre dégoutté. Un personnage a multiples facettes donc.
Autre chose amusante; Parrish était déjà le nom de famille de son personnage dans Jumanji, où il s'appelait Alan Parrish... Choix de Williams ou pure coïncidence ? Allez savoir ...
Voili voilou, je crois qu'on a fait le tour... Du moins je vois pas quoi dire d'autre. Si: allez le voir ! Ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais c'est tout de même un très bon film, qui vous fera réfléchir...
Et si vous l'avez déjà visionné, dites moi ce que vous pensez de la fin, car tout le monde s'en fait une idée différente: j'aimerais connaitre la votre. En vous remerciant ... | | |
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