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Paul, Mon ami...

Paul et Lila sont les meilleurs amis du monde. Mais quelque chose va bouleverser leur petite vie tranquille.


- Paul, attends-moi, j'arrive !
C'est la fin des cours, je rentre avec mon meilleur ami. Paul. C'est un garçon extraordinaire. Ses parents, amis de ma famille, se connaissent depuis des années, c'est ainsi que nous nous sommes rencontrés.
J'ai 17 ans, je suis lycéenne. J'habite dans une banlieue de Paris, depuis ma plus tendre enfance.
Après être arrivé chez moi. Paul me demande de m'asseoir, car il a une grande nouvelle à m'annoncer.
- Lila, j'ai une copine, depuis une semaine, je ne t'ai rien dit avant, car rien n'était vraiment sûr. Maintenant c'est officiel.
Un sentiment de jalousie me parcours, mais je balbutie...
- Je suis contente pour toi Paul, sincèrement.
- Je te la présenterais, dit-il. Je suis désolée, mais je ne vais pas rester aujourd'hui, je dois la voir. Je suis si impatient. Je te laisse, à lundi !

Lundi ? Mais nous devons pourtant aller à une soirée ensemble demain soir. Je pense que sa copine lui a fait oublié qu'il avait une vie à côté.
Je me pose, et réfléchis, je déteste déjà cette fille, elle me vole mon ami. Je me demande si je ne suis pas amoureuse de lui.
Oui...
Non...
Peut-être.
Pourquoi cette jalousie, puisque ce n'est que mon ami. Je suis perdue.
Je fais mes devoirs, du moins, j'essaie.
Je mange, et me colle devant la télé. Rien de passionnant, comme d'habitude, je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête, Paul est amoureux, et la fille qu'il aime, ce n'est pas moi.
Finalement, j'éteins la télé, et je m'allonge dans mon lit. Ma mère vient me voir, elle rentre du travail, elle me demande si tout s'est bien passé à l'école, je lui réponds que oui, tout va bien. Elle s'en va.

Ma mère et moi n'avons jamais été proches, elle se désintéresse totalement de moi. Depuis que mon père est parti, il y'a de ça douze ans, elle passe d'homme à homme, sans voir si cela nuit à mon équilibre. Je n'ai pas revu mon père depuis tout ce temps, il n'a jamais voulu me voir, et maintenant, je garde l'idée que ce n'est qu'un bel enfoiré.
Entre un père absent et une mère occupée, on peut penser que je suis mal dans ma tête, mais non, tout va bien, j'ai des amis qui sont très présents, je me sens bien dans ma peau, je me trouve plutôt mignonne et assez intelligente.

Finalement, je me met à bouquiner, un livre que j'ai du lire au moins cent fois, "Carrie" de Stephen King. Mais cette fois je n'arrive pas à suivre l'histoire, même si je la connais par cœur, j'ai l'impression de ne plus rien comprendre. Je pense à Paul, il ne sort pas de mon esprit. Est-ce que je l'aime ?
Oui...
Non...
Peut-être.


Cette question que je me repose sans cesse, et à laquelle je n'ai aucune réponse. Je me surprend à pleurer, moi qui ne suis jamais malheureuse. Que m'arrive t-il, pourquoi ces larmes ?
Va – t-il m'abandonner, pour se consacrer au bonheur de sa copine, cette fille, je la hais de toutes mes forces.
Je ne trouve pas le sommeil. Je me lève, boit un petit verre de lait, je trouve ma mère allongée sur le canapé, elle n'est pas seule, les bras de l'homme qui l'accompagne, l'entourent, ils sont nus, enrouler dans une couette, ils dorment, je n'ai pas à me demander ce qu'ils ont fait. Ma mère ne pense pas que je puisse arriver, et les trouver en train de faire l'amour. Comme je le disais, elle se désintéresse de moi. Je retourne dans ma chambre, j'attrape un cahier et me met à écrire tout ce qui me passe par la tête, des mots, des phrases, sans aucune cohérence. Les deux mots qui reviennent le plus souvent, sont Paul et suicide.
Que m'arrive t-il ?
Je m'endors, le cahier et le stylo sur moi.

Je me réveille vers 15 heures, j'ai vraiment du m'endormir tard hier. La première chose à laquelle je pense, c'est Paul. Va-t-il m'appeler et venir à la fête avec moi ce soir ?
Je tourne en rond toute la journée, mon portable à la main, je décide tout de même de lui envoyer un petit message.
"Coucou, est-ce que tu viens à la fête ce soir comme prévu ?"
Quinze minutes plus tard, je reçois sa réponse.
"J'avais complètement oublié, non je ne viens pas, je suis avec ma copine ce soir. Bisous"
Là, les larmes reviennent, je ne sais pas pourquoi, je suis si triste, ce n'est pas si grave, il y'aura d'autres amis à cette fête, il faut que j'y aille quand même.
Je n'ai pas envie...
Je n'irais pas...
Il faut que j'y aille...
Oublions Paul...
Ce ne sera pas une fête sans lui...

Je décide de ne pas y'aller. Ca m'aurait sans doute changé les idées mais, non je ne peux pas. C'est trop difficile, nous avons toujours fait des fêtes ensemble. Maintenant c'est fini.
Je dramatise sur la situation, ce n'est pas si grave. Mais j'aimerais tellement qu'il m'aime moi et pas une autre.

Le soir, je m'allonge, je pense encore et toujours à Paul. Avant cette histoire, je pensais à lui très souvent, mais jamais autant, pourquoi soudainement, je suis si jalouse. Ce n'est pas logique.
Ce n'est que mon ami...
Je ne peux pas l'aimer...
C'est quoi l'amour ?

Je pleure sans cesse, je n'en peux plus. Moi qui n'ai jamais connu, mon premier baiser, j'aurais tellement voulu que ce soit avec lui. Maintenant je suis sûr je l'aime, et je l'ai toujours aimé.

Je prends mon cahier et continue à écrire ce qui me passe par la tête, comme j'avais fait la veille et je m'endors.
Le lendemain matin, c'est mon portable qui me réveille. C'est Paul. Mon cœur bat à mille à l'heure. J'ai chaud, je me sens mal.


- Coucou ça va ? Dit-il
- Oui, je viens de me lever. Je... Et toi ?
- Oui, ça va super, c'est génial. T'es allée à la fête hier ?
- Non, j'étais fatiguée. Je suis restée à la maison, et toi tu as vu ta copine hier ?
- Oui, il faut absolument que je te vois, on peut se voir cet après-midi, j'ai tellement de choses à te raconter.
- Heu, oui si tu veux, viens vers 13h30
- Ok à tout à l'heure !

Et il raccroche. Il a l'air vraiment heureux. Que lui arrives t-il ? Pourquoi tant d'excitation.
J'attend impatiemment 13h30. Angoissée et heureuse.
J'ai tellement peur qu'il m'annonce encore quelque chose qui me fasse du mal, mais je suis si contente de le voir.

Il arrive à l'heure. Nous, nous asseyons, et il commence à me parler.
- Lila, tu es mon amie depuis plusieurs années, et je sais que je peux tout te confier, je t'adore, jamais rien ne pourra nous séparer.
Mon cœur bat, que va-t-il m'annoncer, je le crains.
- Lila, hier j'ai fais l'amour pour la première fois, et j'aimerais te...
Ca y'est je m'écroule, que m'arrive t-il ?
Je n'entends que quelques voix, celle de Paul
- Lila, réveille toi, Lila... Qu'est ce qui se passe.
Puis quelques minutes après, j'entends des voix inconnues.
- Est-elle consciente ? Que s'est il passé ?

Je me réveille, j'ai un terrible mal de crâne. Où suis-je ?
A l'hôpital. Pourquoi ?
Une infirmière arrive.
- Ah, vous êtes réveillée. Vous avez fait un malaise, ce n'est rien, vous pourrez rentrer chez vous demain.
Je passe la nuit à l'hôpital. Inquiète, je ne me souviens de rien. A part ces quelques voix, quand on m'a transporté à l'hôpital. Et surtout la douce voix de Paul, si inquiet.

Le lendemain matin, Paul arrive, il est venu avec ma mère me chercher.
Puis on rentre à la maison. Et là, je lui explique tout !
Que je suis amoureuse de lui, et jalouse de sa copine, que j'aurais voulu être son premier amour. Il est triste pour moi et s'en veut de ne pas avoir compris.
Il me dit mille fois qu'il est désolé, qu'il aime cette fille, que rien ne pourra jamais le faire changer d'avis et qu'il veut rester mon ami.
J'essaie de le prendre bien, je me dis que finalement rien ne sera détruit entre nous, que nous serons toujours amis, et que c'est sûrement mieux ainsi, un amour passe, une amitié reste indestructible. Cela me remonte le moral. Et je me mets en quête de trouver moi aussi un garçon qui puisse me rendre heureuse.

En retournant à l'école, je regarde les autres, voir s'il n'y'en aurai pas un qui me plairait. Si cela peut m'aider à oublier Paul, pourquoi pas une petite aventure, je pourrais enfin connaître mon premier baiser.
J'en parle à mon amie Caroline, qui me conseille. Je dois me mettre plus en valeur, fini les jeans, les t-shirt large, il me faut être féminine.


Bien sur, j'ai quelques fringues qui traînent dans mon armoire, mais rien d'assez bien. Caro, me ramène chez elle après les cours.
- Tu sais, tu ne peux pas te transformer du jour au lendemain, ça viendra avec le temps, en attendant, je peux te prêter quelques petites choses, j'ai du maquillage, des habits qui devraient te plaire, et que je ne porte plus.
Caro, c'est vraiment une amie. Elle me passe des tas de choses géniales. Je n'en reviens pas. Je suis presque métamorphosée, je me sens bien comme ça, j'avais oublié quel plaisir c'était de se faire belle.

Je ne vous cache pas que le lendemain au lycée, j'ai fait fureur, tout le monde avait l'air content de ma transformation, surtout Mehdi, qui ne me lâchait pas du regard. Je me sentais bien.
A la fin des cours, Paul ne m'a pas attendu. Il est rentré, j'étais un peu déçue, mais Mehdi m'a proposé d'aller boire un café, je n'ai pas pu résister. J'ai accepté.

Il a toujours été gentil avec moi, mais nous n'avons jamais été proche, je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause de ma timidité ou de la sienne.
Nous buvons deux ou trois cafés, et rentrons respectivement, l'un chez l'autre.
Le sourire me revient, je suis sur que je lui plaît.

Ma tête se vide un peu plus de Paul, et se rempli de Mehdi.

Les jours passent...
Plus de pensées morbide. Je suis au paradis. Et mon ange, c'est Mehdi.

Pour l'instant, nous ne sortons pas ensemble, nous ne nous sommes même pas embrassés. Il connaît mes craintes, il sait que je n'ai jamais embrassé personne. C'est mon confident, je peux tout lui dire, il ne me juge pas.
Paul, je ne le vois plus. Sauf au lycée, mais nos chemins se sont séparées.



Un mois plus tard, alors que je vis toujours dans mon rêve. Je décide, un après-midi, d'embrasser Mehdi, je ne peux plus résister, et cette envie efface toutes mes peurs, il est heureux et moi aussi.
Je ne sais pas si je l'aime, mais je suis si bien avec lui. Je serais vraiment triste, si nous n'étions plus ensemble.
Malgré tout, j'ai souvent une pensée pour Paul, il me manque terriblement.

Le lendemain au lycée. Mehdi et moi, nous nous tenons la main. Nous sommes officiellement ensemble. Je croise le regard de Paul, il a l'air mal. Serais-t-il lui aussi jaloux de moi ? Connaîtrait-il la peine que j'ai eu, quand j'ai appris qu'il avait une copine. Je ne sais pas. Et j'évite de me poser la question.

Le temps passe.

Pendant six mois, Mehdi et moi vivons une histoire passionnée, je l'aime, rien ne peut-être plus fort. L'amour qu'il me porte, me berce et m'aide à combattre les petits malheurs de la vie. Tout va bien, je suis la femme la plus heureuse. Quelque chose peut-il faire disparaître ce bonheur. J'en doute.


Pourtant, ce jour, ma vie a basculée.
Je reçois un coup de téléphone, c'est Paul, il hurle au téléphone, me dit qu'il faut qu'il me vois tout de suite, qu'il a beaucoup de choses à me dire.
Je le fais venir chez moi.
Il est transformé. Il a changé, ce n'est plus le gentil Paul. C'est une bête sauvage.
- Je sais tout, inutile de nier. Ma copine m'a tout raconté, tu m'as manipulé, espèce de garce ! Dit-il
Je ne comprends pas un mot, de ce qu'il raconte.
- Je n'ai rien fait Paul. Qu'est ce que tu racontes ?
- Tu as déjà oublié, tu veux que je te rafraîchisse la mémoire. Elle m'a quitté, et m'a expliqué, que tu lui avais demandé de me faire du mal, que vous étiez toutes les deux dans le coup depuis le début. A partir du moment où ta saloperie de jalousie t'a emportée, tu as juré de me faire souffrir. Mais cette fois c'est moi qui vais te faire souffrir.
Il m'attrape, et me frappe de toutes ces forces, je pleure, mais je ne hurle pas, je suis tétanisé, j'ai mal, mais les sons ne sortent pas de ma bouche, il me déshabille violemment, je n'arrive même pas à lui résister, c'est mon ami. Je ne peux pas y croire.
Il abuse de moi. Et continue à me frapper. La douleur que j'éprouve est plus psychologique, que physique. Je m'évanouis.

Je me réveille à l'hôpital, Mehdi me tiens la main, il a pleuré ça se voit. Mais il ne l'avouera pas. Il me dit :
- Ma puce, je t'aime, je sais ce qu'il s'est passé.
- Paul !!!! Où est Paul ?
- Il est en prison, il a avoué, après t'avoir fait du mal, quand il a vu que tu étais dans les pommes, il a appelé les urgences, et la police, pour se constituer prisonnier. Quoiqu'il arrive maintenant, sache que je serais toujours à tes côtes.

Le procès ne fut pas long. Car Paul avait avoué. Il est actuellement dans un hôpital psychiatrique, où on le soigne. Il est schizophrène. J'espère qu'il s'en sortira.

Moi, ma vie est détruite, jamais je ne pourrais oublié ce moment. Heureusement que Mehdi est là. Nous comptons nous installer ensemble. J'espère que j'irais mieux. Malheureusement ce souvenir me hantera toute ma vie. Il s'atténuera avec le temps, enfin j'espère.

Ma mère, il a fallu, qu'il m'arrive quelque chose de grave pour qu'elle puisse se rendre compte que j'existais, à présent, elle a changé sa vie, et a ouvert une association contre le viol. Elle me soutient beaucoup.
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Re: paul, mon ami...
Posté par mystique_777 le 16/07/2005 20:46:31
Tout est bien qui finit bien, mais l'aventure ne fait que de commencer. Je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton petit ami. Ces souvenirs s'amenuiseront si à chaque fois tu en parle dès qu'il te font très mal. Des mères comme la tienne il y en a de plus en plus et j'en connais...fais ta vie comme tu l'entend, elle est entre tes mains alors profites en.
Bravo pour l'orthographe et l'expression écrite, je n'ai eu aucune difficulté à le lire
bisous

Modifié le 16/07/2005 20:48:11
Re: Paul, Mon ami...
Posté par angelnightmare le 30/12/2004 03:10:32
o je sais pas quoi dire c horrible et bo et puis jai les larmes o yeux
voila je pleure
merci!
Re: paul, mon ami...
Posté par horius le 27/12/2004 00:22:18
dliceflames: "Non il est victime de cette société qui la rendu malade mental....Peut-être qu'il a vécu des choses difficiles, mais on ne le sait pas, il aurait fallu inventer tout ça..."

Ma pauvre, tu analyses tes textes comme un manche à couilles. tu dis toi même qu'il est schizophrène. la schizophrénie est une maladie dont l'origine chez l'adolescant est en partie liés à des facteurs génétiques mais aussi à des déséquilibres biochimiques au niveau du cerveau. si les facteurs environnementaux ne sont pas à exclure, ils ne sont en aucuns cas le facteur principal et c'est encore moins "notre société" (terme beaucoup trop général) qui en est la cause ultime alors avant de déblatérer des conneries renseignes toi un peu.

"Le manque affectif de sa mère, est omni présent, puisque n'importe quel garçon ou fille, à besoin de sa mère, meme en ayant 13/15/18/20 ans. On a toujours besoin de savoir que notre mère nous aime. Le fait que sa mère ne s'occupe pas d'elle, et passe son temps dans les bras d'hommes, a qui elle donne tout son affectif, créer un gros vide dans la vie de Lila"

.Ta paumée à 17 ans, à 17 ans on a quand même suffisement de recul et on peut comprendre que sa mère puisse essayer de reconstruire sa vie, mais non, elle ne pense qu'à sa petite personne et ne se remet pas en cause (comme toi) à un seul instant. Je ne critique pas une telle réaction (après tout c'est de l'invention) mais la façon dont tu décris ses sentiments et ses réactions ne fait pas du tout passer le message que tu voulais (le passage cité ci dessu), bref tu n'écris pas ce que tu voulais dire, on peut donc dire que tu réfléchis mal et que tu n'arrives pas à faire passer ton message par ce texte.

Modifié le 27/12/2004 00:28:34
Re: Paul, Mon ami...
Posté par c_cora le 25/12/2004 21:27:57
;-) moi j'aime beaucoup, juste un truc la fin est trop heureuse mais dans l'ensemble c pas mal bravo
Re: Paul, Mon ami...
Posté par mooa le 25/12/2004 01:23:42
après avoir lu toutes ces critiques, je ne sais plus quoi mettre !!

dliceflames ----> Ton article m'a pris aux tripes ! La fin m'a crucifié sur place !!

jeandelemichel -----> Elle n'a pas mis les tenues aguichantes pour Paul, mais pour attirer d'autres garçons !! Quand à sa perversité, je ne vois pas ce qu'il y a de pervers à se faire belle, à vouloir plaire !!!!

drew --> Bonne analyse !!
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Publié le 18 décembre 2004
Modifié le 25 octobre 2004
Lu 3 225 fois

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