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Qui stoppera Nanterre ?

Vainqueur surprise de Gravelines au tour précédent, les joueurs de Nanterre ont encore une fois déjoué les pronostics en venant s'imposer sur le parquet du champion de France en titre. Plus qu'une victoire et le club des Hauts de Seine prendra la route de la finale.


Sur le parquet du grand Colisée de Chalon, ce n'était pas du côté de l'équipe hôte qu'il fallait chercher les sourires. Il valait mieux regarder les visages des visiteurs. Et ça rigolait dans tous les coins alors que les officiels s'évertuaient à les convaincre qu'il fallait bel et bien quitter le terrain pour prendre le chemin des vestiaires. Le premier à sortir du Colisée était Stephen Brun. Il avait son visage des beaux jours, complètement l'inverse de celui qu'il nous avait offert pendant toute la durée de la rencontre alors que battait son plein un duel de très haut niveau entre Stephen Brun et Jordan Adoubou "je souris bêtement depuis au moins une bonne demi-heure. Je sais que j'ai l'air un peu débile mais je vous avouerais que je m'en fiche parce que je suis heureux. Enfin, je vous dis que je suis heureux, je ne sais même pas pourquoi en fait parce que je ne réalise pas ce que l'on vient de faire, du match énorme que l'équipe vient de réaliser".
Mais c'est surtout en pensant au président de la Ligue Nationale de Basket qu'il s'est mit à se marrer "Alain Béral doit être fou en voyant ce match. Pendant toute la saison, il n'a pas arrêter de nous embêter parce que notre salle est trop petite. D'un côté, il n'a pas tort parce que je pense que c'est du jamais vu qu'une demi-finale se joue dans une salle de 1500 places (en réalité, le Palais des Sports Maurice Thorez a une capacité de 1400 places). Ce sera tellement rempli qu'il ne pourra même pas s'asseoir dans la salle. En même temps, personne n'aurait pu penser que Nanterre arriverait dans le dernier carré des Championnats de France".
Depuis le début de la saison, Nanterre ne cesse d'étonner son monde. Il a atteint la finale de la Coupe de France en s'inclinant de peu face à Paris-Levallois, s'est qualifié de justesse pour les play-offs en prenant la huitième et dernière place qualificative de la saison régulière. Face à Gravelines, meilleure équipe de la saison du moins au ratio victoires-défaites, Nanterre avait crée l'exploit en remportant la première manche après deux prolongations qui se déroulait à Gravelines puis en enfonçant le clou trois jours plus tard sur son parquet. Et contre l'Elan Chalonais, on s'attendait à ce que les hommes de Pascal Donnadieu finissent par s'incliner contre meilleur classé que lui mais encore une fois, on est tombé dans le panneau et au terme d'un combat acharné qui vit s'affronter deux équipes tournées vers un jeu offensif, ce sont les Chalonais qui se sont vus dans l'obligation de céder la victoire à leur adversaire.


Victoire du petit contre le gros

Le match qui oppose Chalon à Nanterre est la confrontation entre deux équipes très différentes. Une équipe venant d'une ville où le basket-ball est roi contre une équipe d'une ville où le basket ne représente pas grand chose. Le premier quart-temps fut à l'avantage des visiteurs mais Chalon ne s'est pas laissé avoir et sortit l'artillerie lourde avec Shelden Williams qui enchantait l'interieur par sa puissance et sa réussite aux tirs, avec son ailier Schilb qui se montrait inarrêtable sur ses tirs longue distance, avec Kevin Houston qui prouvait son efficacité à chaque fois que Greg Beugnot décidait de le sortir du banc "on a eu un peu peur parce qu'on n'y arrivait plus. On craignait que Chalon ait trouvé le truc pour nous prendre facilement. On avait bien commencé et on s'est dit que l'on était en train de craquer défensivement" expliquait Stephen Brun. Est-ce que Chalon a cru que son jeu particulier à trois arrières suffirait pour faire plier Nanterre pour de bon ? On ne peut pas le savoir, non. Ce que l'on sait, c'est que Stephen Brun enchaîna trois tirs primés de suite en plein milieu du troisième quart-temps pour remettre Nanterre dans le droit chemin et que dans le dernier quart-temps de la partie, Nanterre put s'appuyer sur l'intelligence de David Lighty surtout dans ses choix offensifs "David a fait une fin de match superbe mais toute l'équipe a été astucieuse en phase d'attaque" reconnaissait Pascal Donnadieu
Avoir une bonne attaque, c'est un bon début mais chacun sait que ça ne peut suffire en play-offs où la défense tient une place prépondérante et en la matière, Nanterre s'est forgé de solides arguments "pendant la saison régulière, notre point faible était notre défense que je trouvais trop perméable. J'avais peur que ça pèse en play-offs mais notre qualification a changé les choses dans la tête des joueurs. Ils se sont dit qu'attaquer ne serait plus suffisant pour s'en sortir en play-offs et ont enfin compris que c'était trop bête de faire de très bonnes actions offensives pour tout perdre la minute suivante à cause d'un manque d'implication ou de concentration" tentait d'expliquer Donnadieu. Et ce nouvel état d'esprit solide comme un rocher se ressentit dans les derniers instants de ce match 1. Quand il a fallu défendre, Pucell-Ducteil prit les rebonds qu'il fallait prendre pendant que Marc Judith assurait les prises à deux sans broncher.
Demain, Nanterre jouera un match décisif qui pourrait lui permettre de disputer une finale historique puisqu'il s'agirait alors de sa première finale de Pro A deux ans après avoir remporté le titre en Pro B. Il le jouera dans sa salle mais pourra compter sur un réveil chalonais comme le prévenait Greg Beugnot "une statistique est intéressente bien que peu flatteuse pour nous. En deux ans, Nanterre nous a battu trois fois chez nous mais jamais chez eux. On va jouer différemment que ce qu'on a fait au premier match. On n'a pas sous-estimé le niveau du JSF mais on ne pensait pas qu'il jouera si physiquement avec une adresse exterieure exceptionnelle. On sait maintenant à quoi s'en tenir donc on ira chercher le match d'appui". Demain, ils seront sans aucun doute beaucoup à supporter l'Elan Chalonais. Pas par amour à Chalon mais surtout pour avoir le plaisir de devoir assister à un match d'appui qui devrait sentir la poudre. A notre grand plaisir...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 08 juin 2013
Modifié le 06 juin 2013
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