| Simple comme ParisSans réellement forcer son talent, le Paris-Saint Germain s'est balladé contre une trop faible équipe lyonnaise (4-0). Il a surtout su utiliser le coups de pieds arrêtés pour faire la différence et conserver son avance en tête de la Ligue 1.En ce moment, il n'est pas simple d'affronter le PSG et encore plus quand il faut aller au Parc des Princes. Hier soir, ce fut le tour de Lyon d'aller fouler la pelouse de la Porte d'Auteuil. L'accueil chaleureux commençait par un caillassage en règle- ce que les Parisiens subiront également, il est capital de le rappeler. Ensuite, le caillassage a perduré et heureusement pour le sport, pas exactement de la même manière. Il avait lieu sur le terrain et non dans les tribunes, ce qui est une donnée très importante vus les temps qui courent. Cette rencontre entre Parisiens et Lyonnais avait des airs de passation de pouvoir entre la grande équipe des années 2000 qui a écrasé le football français pendant sept ans et celle qui se dirige vers une domination totale des années 2010. Hier soir, il y a eu match pendant trente-six minutes. Il s'agissait des premières de la partie pendant lesquelles Lyon parvenait à récupérer des ballons, à le conserver au moins quelques secondes et à s'approcher du but de Salvatore Sirigu. A mettre au crédit de l'Olympique Lyonnais, cette occasion d'Alexandre Lacazette, la première grosse occasion du match, qui se jouait de Thiago Silva avant d'éliminer Van der Wiel et de taper la barre du portier parisien. Puis vint cette fameuse trente-sixième minute de jeu. Un corner frappé sur la gauche et un Cavani parfaitement placé pour couper le centre au premier poteau suffisaient pour battre l'OL.
La messe était dite. Les Rhodaniens avaient réussi à tenir le choc une bonne partie de la première période mais devaient céder devant un ogre bien trop gros pour leurs frêles épaules. La suite est quasi anecdotique car on ne trouvait plus devant nos yeux qu'une seule équipe, Lyon ayant lâché l'affaire se sachant tout à fait incapable d'inverser la tendance. On se souviendra simplement d'une somptueuse panenka exécutée par Zlatan Ibrahimovic, d'un troisième but inscrit en deux temps par Thiago Silva et d'un second penalty, toujours frappé par Sir Zlatan en personne qui cette fois optait pour la simplicité. Plus de simplicité mais le résultat était le même. Ibra y allait de son doublé. Avec ses quatre buts encaissé pour aucun inscrit, Lyon subissait la même chose que Lorient et Bastia.
Même si on n'avait pas vraiment besoin d'une piqûre de rappel, Paris semble irrémédiablement être le leader incontesté de ce Championnat de France. On pourra dire volontier que le club de la capitale ne compte que quatre longueurs d'avance sur son dauphin lillois et cinq sur l'AS Monaco, il apparait qu'aucune de ces équipes n'est capable de rivaliser avec le Paris-SG tant dans la régularité que dans le jeu. Personne n'ira le contester, Laurent Blanc le premier "les joueurs du PSG ont une capacité technique impressionnante. Cette facilité technique nous aide beaucoup. On domine dans le jeu grâce à cet ascendant technique et on sait qu'il est plus simple de marquer des buts en maîtrisant le jeu que le contraire".
Ibra et cavani = 21 buts
Paris semble encore plus fort que l'année passée, ce qui n'était pas une mince affaire. Une défense solide et un gardien en grande forme permettent aux Parisiens de n'encaisser que huit buts depuis le début de saison (deuxième meilleure défense derrière le LOSC qui n'a encaissé que quatre buts). Mais ce n'est pas dans le secteur défensif que le PSG a réellement progressé. Au milieu de terrain, malgré qu'aucun renfort dans ce secteur ne soit arrivé cet été, Paris profite d'un Thiago Motta enfin débarrassé de ses blessures à répétition qui embêtèrent le Paris-SG la saison dernière, d'un Verratti plus mûr malgré son expulsion de mercredi dernier en Ligue des Champions contre l'Olympiacos (2-1) et d'un Matuidi toujours aussi précieux à la récupération et dans l'entrejeu "c'est au milieu de terrain que Paris est vraiment au dessus des autres. Motta est épargné par les blessures et Blanc peut pleinement compter sur lui, ce que n'avait pu faire Ancelotti" confirmait Eric Carrière.
Devant aussi, des choses ont changé. Ibrahimovic n'est plus le seul à marquer des buts, il est désormais épaulé par Edinson Cavani. Le Suédois compte onze buts et l'Uruguayen dix. Les deux occupent les deux premières place du classement des buteurs devant Falcao. Avec vingt-et-un but, ils ont marqué à deux plus que ne l'ont fait quinze équipes de Ligue 1. De plus, ils ont fait taire ceux qui craignaient que le nouvel arrivant venu de Naples ne fasse de l'ombre au géant des Balkans. Ibra n'a jamais été utilisé autrement qu'en avant-centre. Cavani ne cherche pas à prendre sa place et voilà que les deux stars prétendantes au Ballon d'or s'entendent de mieux en mieux "je préfère jouer avec les grands joueurs. Edinson est un excellent joueur qui apporte énormément. Il aide l'équipe et pour moi, il n'y a rien de plus important que l'équipe. Je sais que je ne suis pas tout seul et que nous sommes deux à pouvoir marquer des buts" se réjouissait le Suédois.
Qualifié et assuré de finir à la première place de son groupe en Ligue des Champions, leader du Championnat de France au bout de quinze journées, le PSG a la confiance de son côté. La dix-neuvième journée opposera Parisiens et Lillois. Les joueurs de Laurent Blanc tiendront une nouvelle occasion de montrer leur supériorité sur la Ligue 1. En Ligue des Champions également, le PSG sera en droit de nourrir de solides ambitions même si l'absence d'adversité dans ses frontières pourrait lui jouer de biens mauvais tours au printemps comme l'Olympique Lyonnais en son temps. Seulement, on se demande si le Paris Saint Germain n'est pas encore plus fort que l'OL de l'époque. On ne connait pas la réponse à cette question mais les Parisiens doivent en avoir une petite idée... | | |
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