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Un beau jour sur un site de chat, je me suis connectée et j'ai chatter

On passe, on se rencontre on croit s'aimer et on finit par se quitter. Une histoire virtuelle pas comme les autre mais assez ressemblante pour se répéter encore et encore.


Je regrette tellement,
Que des fois,
J'arrive à un point où je n'arrive plus à respirer.


Décembre 2008.

Je suis fatiguée de ces vacance. Que faire sur une île où il n'ya rien à faire ? On devient ce qu'on veut avec ce qu'on a, ai-je ouïe un jour. Or si j'y croyais, je ne deviendrai pas ce que j'ai projeté d'être dans quelques années. Je décida d'aller chatter. L'ennuie entrène des erreurs innévitables. Je tapai sur mon navigateur "chat" et parmi cette liste je cliquai machinalement sur un lien qui me semblais correct, sans pour autant espérer chatter avec des gens intéressants. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai choisit comme pseudo "Mayotte", j'en voulais tellement à cette pauvre île. Et je pénétra enfin dans l'enceinte du chat.
Parmi tous les salons je choisis celle de mon âge "dizaines". Malgrés la certitude de croiser des plus de 19 ans.
Comme tout les chat, il y'avait les "gardiens" ceux qui font que guetter les nouveaux arrivants dans le salons, les pervers, les occupants plus familièrement les no life et les gens de passages comme moi. Je n'ai rien demandé en venant ici, pensais je, donc je ne veux rien.
BIP, j'ai un message.
Bip, deux messages
Bip, trois messages etc.
Mon coeur fait des bon à chaque alerte. Toute la catégorie de chateur est là, parmi toutes ces personnes cachées sous leurs pseudos, une personne seulement se démarqua.
Il engagea calmement la conversation.

"-Coucou.
- Salut, lui répondis-je.
-Ça va ?
-Oui et toi ?
-Ça va
-Tu es d'où ?"

Comme si tu allais connaître, pensais-je.

"-De Mayotte et toi ?
-De maux, c'est à paris.
-Ok.
-Tu as quel age ?
-Euh 16 et toi ?
-17 ans.
-Ok.
-Tu as un adresse de messagerie ?"
Voilà je trouvais que cette phrase typique tardait à venir. En gros voilà un déroulement de conversation sur un site de chat. En générale, j'aurai fermé la fenêtre de conversation.

"-Oui
-Tu peux me passer ton adresse ?
-Oui.
-Merci.
-De rien.
-Ok à tout à l'heure car je quitte le chat.
-Ok a toute à l'heure."

Je me suis demandé si je ne faisais pas un des pires erreurs de ma vie.
Mais comme c'est les vacances, pourquoi pas. Et de toute façon c'est trop tard, je lui ai passé mon adresse me dis je.
J'accepta son invitation.
Le mal est ainsi fait.


Qui sommes nous

Ting !!
"-Coucou
-Salut."
Devrais-je lui demander son prénom ?... Pensais-je...
"-Tu es célibataire ? Demanda-t-il."

Devrait je lui dire la vérité, devrais je lui dire que je suis célibataire depuis toujours, devrais je lui dire que je ne suis jamais sortie avec un garçon. En claire lui dire que J'ai 16 ans et que je suis toujours célibataire...
Non.
Je suis sur Internet rien ne m'oblige à dire la vérité. De plus je me sentirais trop ridicule. Je ne connais pas et rien m'oblige à lui raconter ma vie.
"-oui, et toi ?
-non.
-Ok
-Tu l'es depuis longtemps ?
-Non, depuis quelques jours." Quel mensonge.
"-Ok."

"- Comment t'appelles-tu, au fait ?
-Matthias, et toi ?
-Flora.
... "

On parlait de tout et de rien. Il n'est pas comme les autres. Il s'est engagé... C'est ce qu'il veut faire.
Ses parents sont divorcés, il ne s'entend pas avec son beau père, il s'embrouille des fois avec sa mère... Malgrès qu'ils soient très proche. Tout cela a duré plus de trois semaines.


Le temps nous manque

Janvier 2009,

Arriva le jour où il me parla d'amour. Il me raconta ses relations passées, son ex dont il est encore amoureux...
De tout ce qu'il a dis j'en ai conclu "il est amoureux".
C'est la tempête dans ma tête, des sauts dans mon cœur.
Complexe amours, à la fois tendre et douces, amères et fondant, sucré et salé.
Si tu pouvais savoir ce que tu réveilles en moi... Je rêve à son amour troublant envers cette fille... Je suis jalouse.

Février 2008,
Il m'a passé son numéro de portable.

... Tinnnnne, tinnnnnne...
"-mmm... Allo...
-Allo, c'est Matthias ?
-Oui.
-Han c'est Flora. Ça va ?"
En rigolant :
"-Oui, mais c'est juste que tu m'as réveillé.
-Ah je suis désolée ! Ben je te laisse te rendormir.
-Non, c'est bon je suis réveillé.
... "
Il a une voix si agréable. Je suis pendue à ses paroles. Il est devenu pour moi plus qu'un contact... Plus qu'un pseudo. Si seulement je savais ce qui m'attendait...
Je voulais lui parler tous les jours, mais ce fut impossible.

Comme tous les jours où il est là je me sens heureuse pleine de joies...
"-je crois que je t'aime, Me dit-il.
-Je ne voulais pas ça, et je n'y crois pas à l'amour virtuel."Pire que mensonge...
"-Ok"
C'est le pire de tout le mensonge que j'ai pu dire sur le net... Je songeais tout le temps à sa phrase, cette phrase que tout le monde prononcent mais à des buts qui diffèrent.

Mars 2009,
Je suis confuse... Un soir, je l'ai textoté. Mes doigts appuyèrent sur les touches de mon portable et voilà ce que je marqua :
"Moi aussi je t'aime... "

Je me rendais bien compte qu'à partir de là, je m'engageais dans une histoire irréel, et d'où je ne pourrais rien avoir de concret. A partir de là, il était devenu mon archange, montit cœur, et moi j'étais son bébé, son amour... Je suis amoureuse... Non il me plaît ce n'est pas pareil.


Dans les rares moments où il se connectait sans me prévenir, il avait l'habitude de me laisser des petits messages tels que : "Tu es rentré à quelle heure amour, tu me manque, je t'aime comme un fou, tu me rends dingue, après avoir vu ton appelle qui m'a fais extrêmement plaisir amour je vais faire dodo en pensent à toi avec ta douce voix qui passe à travers moi.
Je ne mens pas et je passerai vendredi chez mon père pour me connecter vers le soir sur le coup pour toi vers huit heures. Je doute de moi mais pas de sentiments que j'éprouve pour toi, car ils sont trop for et ce n'est pas de l'amour virtuel comme tu le dis si bien... Et tu verras je regarderais comme la première fois. Un ange à mes yeux. Puis le paradis que j'ai choisis c'est toi et pour la vie même à la morte mes sentiments seront là pour toi amor.
Je t'aime trop. Beaucoup trop. Tu es plus que mon amour. Ta voix me reviendra pendant tout mes moments de solitudes"

Doit je le croire ?, nulle besoin de chercher loin, je l'ai cru.

J'aurai voulut ne pas être cette personne dont il parle. Je lui fais que du mal. Il est là bas. Je suis ici.
On rêvait du jour où enfin on pourrait enfin être ensemble, du jour où enfin on pourrait enfin se découvrir réellement.
Plus personne ne comptait plus pour moi que lui, plus personne ne pouvait me faire rayonné de joie sauf lui... On ne se disait rien mais pour mois ça comptait beaucoup, en termes de quelque chose.
C'est mon ange pensais-je. Et les vers d'un poème que je croyais oublier me revennaient en mémoire :

"Je suis une triste musique
Chantée par une voix angélique
Mes pensés cheminent vers toi à tout heur
Dépenser ma fortune pour toi seul mon cœur
Tu es celui qui ressemble à Dieu Michaël
Ton prénom est illusion au goût de miel
Une aube tu es venu me sauvé
Telle une divine adoratrice pour l'éternité je t'adorerai."

Des paroles sages. Je bouillonne de désire pour lui... Je songe à son corps plein d'attrait. Que Dieu me pardonne mes pensées si osées.


Aimer n'est pas assez

Avril 2009,
On se prenait à des jeux... On se cherchait. J'ai lus une fois que l'unique moyen de se délivrer d'une tentation est d'y céder.
J'écrivais son prénom tellement de fois pendant nos conversations, et lui il se contentait d'écrire "fais gaffes tu vas frissonner à force de prononcer mon prénom", ça me faisait plus que des frissons ça me bouleversais.
Si seulement tu pouvais le savoir me dit je ! Et cela me faisait sourire... Il me disait des fois, "je voudrais, t'embrasser, puis te serrerai fort dans mes bras sans plus jamais te lâcher"...
Si seulement nous étions en face, l'un de l'autre... Mais dans la vie les "si" ne mènent nulle part... Je fantasme sur l'incertain... Je me perds dans un monde de probabilité.
Dans ces cas là deux personnes devraient finir par s'embrasser ou plus, mais nous on se contentait de se dire "je t'aime" et d'exprimer au mieux par les simleys, les émoticônes nos envies du moment...


Il savait comment me surprendre. Je pouvais lui parler pendant des heures malgré mes doigts qui me faisaient atrocement mal. On parlait de vingt heures à quatre heures du matin.
Moi :
"-Tu veux quoi là maintenant ?
-Toi, je te veux toi.
-Et autre chose ?
-Te toucher, te sentir près de moi.
-Hum... Mathias tout est tellement compliquer...
-Tu es louche !!!
-Parce que je suis dingue de toi.
-Je veux aboutir avec toi tout au long de ma vie. Te faire découvrir les couleurs de l'arc-en-ciel et nous faire rêver tout au long de notre vie."

J'aurai tellement voulu être avec lui... Et ses paroles me transportent dans un monde ou lui et moi sommes ensemble.

Puis sans crier gare il m'écrit :
"Je viens vivre à la Réunion tu viens ?"
J'aurai tellement voulut mon amour. Mais je ne lui répondais mots.
Il rajoutait de plus beaux :
"Je veux vivre avec toi, te voire le plus possible, dormir avec toi dans notre lit"

Il m'ensorcelait, je ne comprenais pas que je me brûlais moi-même à petit feu. J'étais aveuglée. Il voulait venir me voir. Il était près à braver en avion plus de 8000 km juste pour me voir.
Il m'a dis un jour :
"Ne t'en fais pas, tout changera, car je suis prêts à tout pour venir te voir mon amour. Tu es mon seul espoir, celle qui fait battre mon cœur plus fort. Même si je me fais mal, ça me déchire de ne pas être à tes cotés, toi seule m'as fait mettre les genoux à terre."

Je voulais tellement le voir, mais j'étais contre toute dépense. Et tous ces mots, tous ses mots... "Tu es comme une petite emmerdeuse mais tu es mienne, ma petite emmerdeuse à moi, et je ne te laisserai jamais."
On se plaisait on se cherchai, on songeait ensemble et avec nos ordinateurs portable sur nos lits on s'aventurait ensemble dans notre monde imaginaire les cœurs ne formant qu'un seul chacun ne voulant croire que l'autre n'est que virtuel.
"- J'ai trop envi de te rejoindre.
-Moi aussi, je brûle d'envie d'être avec toi...
-Tu veux regarder un film avec moi ?
-Non te regarder me suffit.
-je mettrais ma tête sur toi, contre ta poitrine, sentir la forme de ton sein, et entendre le doux battement de ton cœur.
-Je te caresserai tout doucement...
-Je te caresserai le ventre."

On abordait tous les sujets, on les étirait en long en larges, on les formatait à notre situation, on se régalait à notre manière.

"-Matthias ?
-Oui ?
-Je t'aime...
-Moi aussi mon amour.
-je n'ai pas envi que le soleil se lève.
-Il va faire jour dans deux heures chez toi...
-Oui... Demandes au soleil de ne pas se lever, demande au soleil de nous laisser encore dans notre monde imaginaire, demande au soleil de prendre mes larmes en échange de quelques heures en plus... Tu es mon ange il t'écoutera forcément.
-Il ne peut pas être en retard à son travail.
-Alors demandes à la terre d'arrêter de tourner sur elle-même.
-...
-Matthias ?
-Oui ?
-J'ai envi de le faire avec toi, je me sens prête.
-Moi aussi, mais n'oublies pas que nous avons le temps.
-Enlèves moi.
-J'aimerai tant sentir tes lèvres près des miens, sur les miens et enfin te prendre dans mes bras."

Quand je passe une nuit blanche devant l'écran avec lui j'envie tellement le matin de retourner au soir. L'avoir que pour moi... Nos écritures se transforment en petit nuages si confortable qu'ils nous transportent au-delà de tous nos soucis. Au jour d'aujourd'hui, j'en suis sure : je l'aime.
Je me mettais à capturer le passé, notre passé. J'enregistrais le peu de conversation qu'on avait, ce sont mes trésors. Demain serait peut être un autre jour... Qui sait...
Je ne tarderais pas à le savoir.


Une erreur de la nature vit d'erreur

Mai 2009,
Toutes les belles histoires ont une fin. La notre a été précipitée. Tout était de ma faute. Je l'ai encouragé à vivre une vraie relation. Mais comment lui dire que je ne voulais pas lui faire souffrir. Là était mon erreur. Il a commencé à douter de moi, de mon amour.
J'ai été froide avec lui.
Un jour, comme d'habitude on racontait notre journée :
"-J'ai une copine qui m'as dragué, mais je lui ai di que j'avais quelqu'un dans ma vie.
-Tu sais ça ne me gène pas que tu sortes avec quelqu'un, tant que je ne te vois pas avec. Vis ta vie.
-Non je ne vis pas ma vie car je trahis la personne que j'aime. Ce n'est pas mon truc. C'est toi que j'aime. Même si tu m'as dit que ça ne te dérangeait pas, tu pourras te servir de cette excuse pour aller voir ailleurs. Si tu as quelque chose à dire, dis le franchement et ne tournes pas autour du pot.
-Je n'ai rien à dire."

A partir de là, j'ai accumulé les erreurs. Des erreurs irréparables. Des actes irréfléchis. Des mots déplacés. Puis un jour un message de lui. Il voulait parler avec moi. J'en étais sûre les erreurs on débordé... J'allais en payer le prix. Au téléphone ce n'était plus pareil. Il me raccrochait au nez...
Quelque jours après je le croisa sur MSN.

"-Tu voulais me parler ?
-oui.
-Je t'écoute.
-Je ne peux plus vivre comme ça, et je sens que toi non plus."

Qu'est ce que tu en sais ! De quel droit dis tu ça, pensais je. Mais je ne disais mot. Devant mon écran les mots, ces mots m'ouvraient les veines, m'étranglaient, se tatouaient dans mon cœur puis se renfermaient lentement autour de celui ci l'étranglant lentement.

"-Je veux faire comme mes amis, continua t'il, marcher dans la rue et regarder les filles qui passent, je veux vivre dans le monde réel.
-Ok... "
Je n'avais pas les mots pour lui dire que je l'aimais, que je m'inquiétais pour lui, que je ne voulais pas qu'il parte... Mais je me suis dit que si ça pouvait lui rendre heureux, alors j'accepte son choix de plus je ne veux pas le contredire. Qu'il en soit ainsi.
J'ai préféré abandonné mon amour et souffrir sans me plaindre.
Sur mon lit, je me suis allongée et j'ai pleuré, j'ai commencé à me justifier, j'ai continué par m'en prendre à moi-même et enfin j'ai pensé à lui ; je ne lui parlerais peut être plus jamais... Je voulais mourir assécher par mes larmes. Mais aujourd'hui je regrette tellement, que des fois,
J'en arrive à ne plus pouvoir respirer. En hiver on cherche une conne pour nous réchauffer et en été on espère s'en débarrasser. Mathias, toi qui par tellement de mots m'a transformé en une conne, il ne t'en a fallut que d'un seul seulement pour me blesser au plus profond de mon âme.

J'aurai voulut que tout cela ne se passe ainsi. On ne s'est pas ignorer. Mais il avait sa vie Elle était avec lui. Les jours se sont écoulés. Les secondes ont précédés les minutes, qui ont précédés les heures... Les mois ont avalé le temps... Il ne signifie plus rien car j'ai perdu mes repères.

Puis un jour tu es revenu vers moi, dans ma vie virtuelle. Tu es tout juste revenu. Mais comment texpliquer que ces journées passé sans toi me tuaient à petit feu, que cette foule autour de moi m'a fendu le cœur tellement de fois car tu n'y étais pas ?
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L'auteur : Tika Veulin
32 ans, Douai (France).
Publié le 07 octobre 2009
Modifié le 26 septembre 2009
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