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Un objectif, deux Olympiques

Ce soir, sur la pelouse du Stade Vélodrome, maeseillais et lyonnais lutteront pour rester sur le podium de la L1. Duel qui pourrait durer plus longtemps que prévu.


L'Olympico de ce soir verra deux équipes, l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais, s'affronter pour une place de dauphin du PSG. Cependant, ces deux clubs historiques ne se sont jamais autant ressemblés. D'un point de vue économique d'abord, le Marseille de Margarita Louis-Dreyfus a du s'adapter à la rigueur budgétaire ordonnée par l'actionnaire principal. Pour cela, Marseille s'est séparé de quatre très gros salaires avec les départs de l'entraîneur Didier Deschamps (parti vers l'équipe de France), d'Alou Diarra (vers West-Ham), de Lucho Gonzales (vers le FC Porto) et celui de Stéphane M'Bia (vers Quenns Park Rangers). Le dernier salaire marseillais dépassant les 300000 euros n'est autre que celui d'André-Pierre Gignac et aux vues de ses très bonnes performances, ça ne parait plus comme un mauvais investissement. Ces choix économiques ont permis à l'Olympique de Marseille de baisser de 85 à 66 millions d'euros le poids de sa masse salariale. Vingts millions d'euros qui représentent le manque à gagner après le très mauvais exercice 2011-2012 et la non-qualification en Ligue des Champions. Côté lyonnais, c'est un peu la même chose. Après une saison un peu compliquée qui a aboutie à une quatrième place synonyme de qualification directe pour la Ligue Europa. Mais cette place au pied du podium symbolisait également l'absence du club rhôdanien pour une treizième phase finale de Ligue des Champions consécutives, ce qui voulait dire, comme du côté de la Cannebière, qu'une rondelette somme de vingt millions d'euros s'évapireraient des caisses déjà un peu moins remplies de Jean-Michel Aulas. C'est pour cette raison que l'Olympique Lyonnais a autant tenu à dégraisser son effectif. En premier lieu, Aly Cissokho, cédé à Valence après trois saisons bien difficiles au cours duquel son contrat juteux ne trouva aucune justification tangible. Aulas se sépara de Kim Kallstrom, Ederson et Cris pour les mêmes raisons. Une différence entre Bouche du Rhône et Rhône, c'est que le deuxième nommé n'en a pas fini avec les restrictions budgétaires. Lyon n'a pas perdu de l'argent qu'avec leur quatrième place, il en a laisser en bourse également et c'est pour cela que le mercato hivernal de l'OL pourrait s'avérer des plus tumultueux. Si des offres pour Yoann Gourcuff, Bafetimbi Gomis ou Clément Grenier, il ne fait nuls doutes que Jean-Michel Aulas y jetterait un regard curieux.


Un bon début de saison

Les débuts de saisons de ces deux formations sont également semblablement identiques. Alors que le Paris-Saint-Germain jouait les gloutons, Marseille et Lyon tenaient les rôles d'aristos anciennement fortunés contraints de bradés leus babioles pour trois fois rien. On attendait de les voir vers le milieu de tableau, laissant le champ libre au PSG made in Qatar. Seulement, Lyon et Marseille nous ont donné une bonne leçon pleine d'espoir dans un monde du ballon rond où, désormais, le seul gouvernant est l'argent. Car, en 2012, ce n'est toujours pas l'argent qui fait gagné. On s'en est rendu compte dès les toutes premières journées de championnat. Pendant que l'OL enchainait les très bonnes performances, l'OM était en train de forger un record historique de 18 points pris sur 18 possibles (c'est à dire six victoires en six matches). Cependant, depuis quelques semaines, les routes lyonnaises et marseillaises tendent quelque peu à diverger. Depuis sa première défaite au Stade du Hainaut contre Valenciennes sur le score très peu flatteur de 1-4, les hommes d'Elie Baup se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas invincibles et ont pas mal de difficultés à engranger des points comme ce fut le cas la semaine passée sur la pelouse du Stade de l'Aube de Troyes où la conclusion fut un but de Benjamin Nivet synonyme de seconde défaite consécutive à l'exterieur. De plus, la blessure au pied d'André-Pierre Gignac pèse largement sur le secteur offensif des marseillais. On a pu l'apercevoir lors du match d'Europa Ligue de Jeudi sur la pelouse de Mochendglenbach, match durant lequel on vut une équipe dominatrice ne pas réussir à créer des décalages pour contourner une défense solide qui réussit ensuite à tromper deux fois la vigilence olympienne. Cependant, Elie Baup ne tire pas le signal d'alarme "avant la dixième journée, on est deuxième à égalité de points avec le Paris-Saint-Germain, qui l'aurait parié ? Honnetement, pas grand monde. On a fait six premiers matches parfaits où on a réussi à prendre tous les points qui nous étaient offerts. Je savais et tous les joueurs savaient depuis bien longtemps que ça ne durerait pas éternellement mais on est loin d'être en crise. Après le Clasico, vous (les journalistes) étiez les premiers à dire que ce devait être notre match référence. Il me semble que ce n'était qu'il y a trois semaines".
Les lyonnais, quant à eux, comptaient un point de moins que leurs homologues marseillais à l'orée de cette dixième journée. Mais on peut dire que le parcours des Gônes est un poil plus régulier. Lyon reste, de plus, sur une victoire contre Brest, dimanche dernier (1-0), et sur une bonne prestation en Europa Ligue contre l'Athletic Bilbao (2-1), finaliste de la dernière édition. Donc, d'un point de vue purement psychologique, Lyon semble avoir un avantage certain, ce que dément pas le meilleur lyonnais du moment, le milieu Steed Malbeanque "sur le jeu, on n'est pas toujours excellent mais nos résultats sont réguliers. Même dans l'adversité, comme ce fut le cas jeudi en Ligue Europa, on arrive à faire quelque chose. On a du caractère et ça va nous servir dans la suite de la saison".
Les matches entre les deux Olympiques sont souvent très intéressents. En 2009, on avait eu le droit à dix buts, cinq de chaque côté. Et en moyenne, les filets tremblent par quatre fois. Bonne soirée en perspective...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 07 novembre 2012
Modifié le 04 novembre 2012
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