| Une bonne chose de faiteAprès une première mi-temps plutôt poussive, la France s'est au final largement imposé face à la Géorgie (3-1). Dqns le même temps, l'Espagne n'a pu faire mieux qu'un match nul contre la Finlande (1-1), ce qui permet aux bleus de figurer seuls tout en haut de son groupe.Si seulement le classement du groupe I ce matin pouvait être le même en octobre prochain. Cela voudrait dire que la France serait qualifier directement à la Coupe du Monde 2014 qui se déroulera au Brésil. Car, après la victoire française et le simple match nul obtenu par l'Espagne, les hommes de Didier Deschamps comptent aujourd'hui dix points contre seulement huit pour son adversaire. Ce petit avantage qui représente déjà beaucoup, la France le doit à son bon résultat réalisé hier lors d'un match que l'on disait piégeux, contre une équipe beaucoup moins impressionnante que la Roja qu'elle recevra mardi prochain.
Cependant, cette victoire mit du temps à se dessiner, du moins trop de temps au goût du public du Stade de France. On commençait à douter du dénouement d'un genre de match qu'a du mal à maîtriser l'équipe de France. Un doute qui venait du manque d'efficacité des français devant le but de Loria. Ils auraient pu se mettre à l'abri très tôt si à la suite d'un raid solitaire sur le côté gauche ponctué d'un crochet qui le replaçait dans l'axe, Franck Ribéry avait trouvé autre chose que la barre transversale. Cela faisait alors six minutes que l'arbitre avait sifflé le début de la rencontre. On n'irait pas jusqu'à dire que, par la suite, les occasions pleuvèrent sur le but géorgien mais quelques situations auraient pu être un peu plus fructueuses. Après un bon jeu en pivot d'Olivier Giroud qui donnait un excellent ballon à Karim Benzema, ce dernier frappait avec pas assez de conviction. Et le madrilène eut l'occasion de se racheter quelques instants plus tard mais il loupa sa reprise après un slalom de Gaël Clichy. Mais le compère de l'ancien lyonnais, alligné à ses côtés pour mettre plus d'animation dans le secteur offensif, tint également la possibilité de débloquer le compteur. Sur un ballon venu de derrière, Olivier Giroud se retrouvait seul face à Loria mais il tentait de lober le gardien sans aucune précision alors qu'une frappe croisée aurait suffit à battre le portier adverse.
Ce manque de réalisme et de justesse dans le dernier geste commençait à inquiéter Didier Deschamps, qui trépignait sur le bord du terrain en se demandant le moment où ses joueurs feraient sauter la banque. Et, à force d'accumuler les échecs, la France oubliait que la Géorgie ne jouait pas autant défensivement que contre l'Espagne. On voyait déjà qu'elle essayait de jouer les contres à chaque récupération du ballon mais lors de la première demi-heure, elle ne parvenait pas à aller bien loin dans ses tentatives. Mais, la demi-heure passée, le milieu de terrain français commençait à reculer et entrouvait la porte à des géorgiens qui progressait sur le côté droit, laisser libre par Clichy. La première mèche fut allumée par une tête du capitaine Amisulachvili, à la reception d'un corner venu de la droite, qu'Hugo Lloris mit du temps à contrôler. Mais des frissons passèrent sur Saint-Denis lorsque Kobakhidze délencha une frappe puissante qu'un autre gardien que Lloris n'aurait peut-être pas détournée en corner.
Valbuena encore décisif
Mais l'équipe de France est particulière et c'est quand elle doute qu'elle se réveille. Comme ça ne passait pas dans le jeu, c'est sur un coup-franc de Mathieu Valbuena qui trouvait la tête d'Olivier Giroud, que l'ouverture du score arriva une minute seulement avant de retourner aux vestiaires "Olivier a le mérite de marquer le but, le premier but qui est souvent le plus dur à mettre dans ce genre de match déséquilibré. C'est bien de marquer juste avant la mi-temps car il assomme un peu la Géorgie qui faisait plutôt un bon match jusqu'alors. C'est bien qu'il marque après son occasion où il n'a pas fais le bon choix". Tout le monde s'accorde à dire que les meilleurs moments pour marquer sont juste avant et juste après la pause et tout le monde sait que l'équipe de France sait appuyer son emprise quand il faut. C'est pourquoi il n'était pas étonnant de voir, seulement deux minutes après le retour des vestiaires, Franck Ribéry donner le ballon à Mathieu Valbuena qui décochait une frappe de l'exterieur du pied droit qui se logeait dans la lucarne. Une avantage de deux buts assurés en trois minutes et la messe était dite. Voulant soigner sa différence qui pourrait être décisive en fin d'exercice, les bleus continuaient à pousser jusqu'au troisième but, inscrit par Franck Ribery aux environs de l'heure de jeu, qui trouvait le peu d'angle offert par Loria entre son corps et le poteau. "Marquer trois buts, c'est extrêmement satisfaisant car ça montre que notre attaque peut être performante. C'est positif en vue du match de l'Espagne car il faudra marquer un but même si nous sommes pleinement conscient que l'adversaire sera d'un autre ordre" jugeait Olivier Giroud.
Dernière demi-heure plus compliquée
Pour l'instant, on ne trouvait que des points positifs mais la dernière demi-heure nous donna quelques sources de doutes. Après l'heure de jeu et le troisième but français, on aurait pensé qu'un quatrième n'était pas à aller chercher. Même lors des quarante-cinq premières minutes, quand ils n'étaient pas entrés dans leur match, on voyait tout de même une volonté de marquer et de jouer, ce qu'on ne retrouvait plus. Les joueurs français commençaient à reculer, à perdre des ballons bêtement et sans surprise, Kobakhidze réduisait le score, réveillant ainsi un Stade de France qui tombait dans les bras de Morphée "après le but de Franck, on savait que le match était plié, que la victoire était assurée alors c'est vrai que l'on a calmé le jeu, on a géré tranquillement. Le seul bémol, c'est ce but largement évitable qui rend la copie moins parfaite" avouait Hugo Lloris. Là vient l'autre point négatif qui est la performance des remplaçants car le recul français coïncide étrangement avec les sorties de Blaise Matuidi, Mathieu Valbuena et Franck Ribéry. C'est vrai qu'avec un avantage de trois buts, le selectionneur national a sans doute voulu mettre au repos ses forces vives en vu du match de mardi prochain. Mathieu Valbuena, auteur d'un but, d'une passe décisive et largement impliqué sur le but du bavarois, laissait sa place à Loic Rémy qui était censé apporter sa vitesse mais qui passa plus de temps à ralentir le jeu qu'à ammener quelque chose au secteur offensif. Jerémy Ménez, qui remplaça Franck Ribéry, et Moussa Sissoko, à la place de Blaise Matuidi, ne firent guère mieux même si le physique imposant de l'ancien toulousain fera de lui un titulaire contre l'Espagne.
La première mission donnée aux bleus pour cette semaine de qualifications au Mondial était d'assurer sa seconde place, synonyme de barrages en novembre prochain, et au moins, cette victoire sur la Géorgie est un premier succès. La finale du groupe I se jouera donc mardi, à Saint-Denis. Mais une donnée à changé, c'est qu'un simple match nul permettrait à l'équipe de France de trôner en tête de sa poule et serait en bonne position pour aller au Brésil l'année prochaine. Cependant, rien ne change dans la tête de Didier Deschamps "bien sûr, on va jouer à onze derrière. C'est tentant mais l'équipe que l'on s'apprête à jouer mardi et championne du monde et double championne d'Europe en titre et c'est la meilleure équipe du monde. Elle a fait match nul contre la Finlande mais on a déjà démontré qu'elle était battable. Les espagnols vont venir en France pour gagner et contre une telle nation, tu ne peux pas penser à jouer derrière pendant un match entier. On va jouer ce match comme une finale. Dans ma tête, on est au même nombre de points et on va recevoir l'Espagne avec l'état d'esprit de guerriers qui vont aller chercher la victoire. Avec cinq points d'avance, on serait bien"... | | |
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