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emyska
Emilie Giraud
femme, a déjà un copain.

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42 ans
Saintes 17100 (17), France
Né le : 28 juin 1982
Inscrit le : 21 octobre 2009 03:54:06
Ultramembre : non
Ses articles :
L'homme est-il à l'apogée de sa bêtise ? (publié le 06 novembre 2009, 2 089 aff.)
La drogue : ni une apologie, ni un discours moralisateur (publié le 07 novembre 2009, 2 313 aff.)
QUESTIONS EXISTENTIELLES D’UNE JEUNE FEMME DE 25 ANS ET TOUTES SES DENTS (PLUS 1 DE SAGESSE)


INTRODUCTION :
Bon maintenant j’ai 27 ans mais l’envie d’écrire me taraude toujours alors voilà je me lance ! Au début j’ai commencé à écrire parce que je venais juste me sortir de l’héro et je voulais faire par de mon expérience histoire de venir en aide à ceux qui sont confrontés de près ou de loin au problème. Et là vous allez vous dire : Oh ! Encore un bouquin de toxico qui raconte sa vie …. Eh ben non ! En fait je n’ai pas écrit pendant un an (pour diverses raisons) et depuis j’ai changé un peu ma vision des choses ; le but de ce livre n’est pas de décrire ce que c’est que la drogue et dire que c’est mal ; mais plus de retranscrire l’époque à laquelle je vie (on est en 2009) à travers les yeux de la France « d’en bas »….mais pas telle qu’on vous la décrit à la télévision. Voilà, je vous propose un voyage, en fait, un voyage dans une France que vous n’imaginez peut être pas. Et finalement peut être que vous ne vous étonnerez plus qu’autant de jeunes mettent à se défoncer…Et sérieusement il faut se rendre à l’évidence la situation à ce sujet devient plus que dramatique. Car croyez-moi comment on le dit souvent avec Willow (je vous parlerais fréquemment de Willow car il à été jusqu’à présent l’homme le plus exceptionnel que j’ai connu et qui a été une de mes grandes sources d’inspiration, la source du problème ne vient pas ni des dealers ni des toxico…Et c’est à la base qu’il faudrait traiter ce problème….

AH oui!, dans ma première version j’avais mis des « avertissements » il serait peut être utile que je les remettent :






Premier avertissement

Oui, je sais je suis «Chèp’ » comme fille.
(« Chèp » : voir au chapitre
« Dico du parlé des d’jeunes »
comme tous les mots en gras.)

Deuxième avertissement :

Livre interactif à prendre dans tous les sens que vous voudrez.

Troisième avertissement :

Je vous préviens ça m’arrive d’écrire en langage texto com le font les d’jeunses de nos jours, ça vous fera peut être – cher amis lecteurs, un peu plus de gymnastique intellectuelle pour me décrypter ; mais je n’en oublis pas pour autant les règles de base de ma chère langue maternelle : le français bien sûr, avec toutes ses précieuse règles et ses exceptions grammaticales qui, sans lesquelles, une phrase n’a aucun sens !

Quatrième avertissement :

Parfois je feinte un peu… je met des majuscules aux noms communs comme le font les allemands. Et puis d’autres fois, je parle en langues étrangères, j’aime bien çela met un peu de fantaisie. A ce sujet un des plus beau compliment que j’ai fait à mon ex c’est : « mon P’tit Cœur, tu es l’exception qui confirme toutes les règles ».(spéciale dédicace a Willow !)

Cinquième avertissement :

Avec moi ça part un peu dans tout les sens quand je parle ou lorsque j’écris, alors attention, vous êtes prêt…. ?
C’est partit pour le décollage …Le décollage de la raison peut-être….!?


Comment peut-on de nos jours gaspiller 10 ans de sa vie ?

La réponse, c’est la drogue !
Je vais vous le démontrer par « a + b = shit » :
Réalité trop dur à subir + drogue = Que de temps perdus !!

Le plus simple pour que vous compreniez mieux c’est que je vous raconte un peu ma vie, je vais essayer de faire bref… c’est promis !
C’est parti ? (….et non pas party comme raves-party ! passqueux ça c’est fini maintenant… c’est (dur de )faire une croix dessus… !)

Allez GO ! :

Point de départ

J’ai commencé à fumer des pétards quand j’étais en première (1999, l’année de la tempête comme par hasard). Contrairement à ce que l’on croit souvent, ça n’était non pas par besoin de marginalité mais au contraire par besoin de me fondre dans la masse. Depuis la mort de ma mère en 1991, les « Gens », les Autres, (« Autrui » ?) me renvoyaient l’image soit d’une gamine, soit d’une fille aux réactions bizarres. Au collège, j’étais (enfin c’est mon ressentit) 1 peu la « mal aimée » de tout le monde, le bouc émissaire pour toutes sortes de railleries, moqueries. Des mauvaises blagues du genre :….vu que j’étais de très petite taille… Julien X me tendait un brun d’herbe (gazon pour une fois !!) et me lançait « gentiment » : « tiens Emilie, tu te fera un god-miché ! » La grande class… !Très drôle je trouve, pas vous ? Et puis, vous savez, il n’y a rien de plus cruel que les gamins entre eux ; il y en a même un qui a dit à mon frère qu’il n’était pas normal parce qu’il n’avait pas de mère…
Bref, passons…Les années collèges n’ont pas étés des plus joyeuses pour moi, j’étais mal dans ma peau je réfléchissais déjà beaucoup trop et en classe de 4ème mon père s’est séparé de Monique qui avait été pour moi une seconde mère. Sans elle je me suis mise à penser qu’on ne serait plus des « gens biens ». Tout ça à cause du jugement d’autrui ; les gens ne pourraient-ils pas se contenter de ressentir leurs congénères au lieu de les juger ? Mais bon « c’est l’ jeu ma pauv’ Lucette » (référence à la pub pour le loto qui passe actuellement à la TV) et puis, c’est Aznavour qui disait : « Dans la vie on est jamais compris juste admis et c’est déjà pas si mal ». A « St Genis-boite cancans » (=mon village) ils ne m’acceptaient pas je n’arrivais pas à être joyeuse comme les autres, à être « cool », à déconner comme eux et peu à peu je me suis enfermée dans le mutisme et ai finit par passer toutes mes récrées à la bibliothèque, au moins je ne subissais pas leurs blagues pourries et quand je lisais je ne pensais pas à autre chose. Arrivée au lycée, j’ai changé du tout au tout, je ne sais pas comment, je me suis transformée en ado excentrique, euphorique voire même « saoûlante » pour les autres. Bref je n’arrivais toujours pas à me sentir AIMEE. Il me semble qu’inconsciemment j’ai cherché à combler ces manques d’amour, d’amitiés et de reconnaissance dans la drogue, ainsi je me sentais « normale » et les autres attribuaient mes réactions bizarres au fait que j’étais défoncée. De plus, c’était un sacré pilier pour se désinhiber. Ce que je ne savais pas, c’est que « Ce que le haschich t’apporte d’un coté, il te l’enlève de l’autre… » (C. Baudelaire.)… C’est tellement vrai, vous le verrez par la suite.

Tchernobyl dans les poumons

Assez rapidement, je me suis mises à prendre des douilles (pas d’ampoules…mdr, se référer au dico pour celles zé ceux qui n’ont pas compris). Ayant grandit avec mon père, mon « pitit frère d’amour » et mon voisin donc dans un milieu très masculin…. Il fallait que je fasse tout comme les Mecs … voire pire et très vite j’ai été « élevée » à : « Si tu finis pas ta douille, t’es pas un homme » et je peux vous dire que je la « collais » ma douille et en une seule fois S.V.P. Et après je savais même mieux cracher qu’eux !! Car pour ceux qui ne le savent pas, quand on « coule un bang » le Chit et la nicotine vont se coller directement au fond des alvéoles pulmonaires et on en vient très vite à faire des trucs tout plein sympas pour enrichir les médecins allopathes, des trucs du genre : bronchites, bronchites asthmatiformes voire même infections pulmonaires et enkor mieux, décollement de la plèvre, sympas non ? Je tiens à dédicacer ce paragraphe à Loïc et Trivette mes deux « frères de douille » ; ce qui étais cool avec eux c’est que j’étais aussi leur frère !…. Merci les gars et tenez bon, ça vaut le coup !

Adieux veau, vache, cochon et châteaux en Espagne… :

A l’époque du lycée mon rêve aurait été –et est toujours- de devenir « psy », voulant venir en aide aux personnes qui, comme moi souffraient de l’intérieur. Ce rêve s’est soudainement brisé lorsque, sur les conseils d’un médecin, et d’une conseillère du Centre d’Information et d’Orientation (bref des gens bien…lol, sans méchanceté, j’ai renoncé à faire à faire une « fac de psychologie », les amphithéâtres étant surchargés pour très peu de place au final en D.E.S.S. Voulant me faire rapidement une « bonne situation » (c’est un peu râpé …lol), tout ça pour ne pas avoir à « trimer » comme le faisait (et le fait toujours…!!!) mon père pour boucler les fins de mois ; et parce que un bac littéraire ça ne mène à rien dans la vie active (il faut dire au passage que l’on est très mal renseigné au lycée sur les formations, les métiers et leurs débouchés !) ; j’ai entrepris une première année du seul B.T.S. qui dispensait des cours de psycho-sociologie : un B.T.S. communication des entreprises. Ayant pris un appartement sur Angoulême, loin de chez mon père, je me suis mise à « taper » de plus en plus de douilles. A la fin de l’année, d’une part, je me suis rendue compte que la formation que je suivais allait totalement à l’encontre de mon éthique personnelle, dans la mesure où, ayant vécu dans une famille aux revenus plus que modestes, j’avais mauvaise conscience d’apprendre les meilleures stratégies pour pousser les gens à consommer. D’autre part, j’ai perdu au mois de mai de cette année-là (2001) un de mes anciens petits copains dans un accident de voiture (par pitié, soyez prudent sur la route….une fraction de seconde suffit pour perdre ceux qui vous sont chers), ma consommation de cannabis est grimpée en flèche.

La descente aux enfers :
Par la suite, j’ai entrepris une 1ère année de D.E.U.G. en lettres modernes avec mention D.E.U.S.T. métiers de la culture dans le but de faire de la médiation culturelle. Au mois de décembre 2001, j’ai fait mes première crises d’angoisse et j’ai été hospitalisée à l’hôpital psychiatrique pendant 3 jours, le soir de Noël… super sympas ! Surtout pour ma famille ! Je me suis ensuite reposée deux mois chez mon père et lorsque j’ai voulu rependre mes études j’étais complètement paumée. Deux mois de cours ratés à la fac c’est très dur à rattraper et je ne m’en sentais pas la force. Fin avril 2002, j’ai rencontré Gotch, il avait 8 ans de plus que moi et fréquentait le milieu des raves-party. Là, j’ai plaqué mes études, je venais de découvrir un monde où vivre autrement était possible sauf que ce monde allait aussi de pair avec des drogues plus dures que le shit : extasy puis très vite champignons et bien sûr cocaïne, snifée d’abord puis basée. J’ai fait ma première bouffée délirante en septembre 2002. Me trouvant à ce moment-là sur Bordeaux, j’ai été hospitalisée pendant 3 jours à Cadillac : « Hey brother ! Welcome to hell » (spéciale dédicace à Ska-P). En quelque mots voici comment on vous traite là-bas : Interdiction de porter ses propres affaires, et obligé de se vêtir d’un magnifique pyjama bleu-France (je me suis renseignée : c’est pour que le patient perde tous ses repères, pour « casser sa personnalité » ! ), interdiction de téléphoner, sorties dans la cour autorisées 30 min par jour, visites interdites et surtout triple dose de cachetons histoire de bien vous assommer… mais nous reviendrons sur ce sujet dans un autre chapitre. Après leur avoir bien cassé les pieds, j’ai pu joindre mon père qui m’a faite rapatrier à l’H.P. de Jonzac (un peu plus soft mais beaucoup plus incompétent&hellip. Là-bas, j’ai eu mon premier traitement neuroleptique. Avec ces médicaments sachez-le, on tue des gens intérieurement ! En tout cas c’est mon ressentit : j’étais comme morte au fond de moi, plus d’envies, plus de goût pour tout ce que j’aimais faire avant, plus d’énergie, fatiguée tout le temps bonne à dormir uniquement, et par-dessus tout bête … même pas foutu de comprendre un épisode de Dora l’exploratrice ! c’est vous dire l’étendue des dégâts. J’ai moisi dans cet hôpital pendant 2 mois et demis. Aucun de mes super amis de défonce n’est venu me rendre visite, à part Gérard (je ne sais pas si j’ai eu l’occasion de te dire merci alors sérieux merci mille fois). Il a parlé de moi à sa mère, un ange. Babette (c’était son nom, paix à ton âme) s’est occupée de moi, à fait en sorte que je puisse sortir de l’H.P. le week-end pour aller chez elle. Elle m’a dit ce qu’il fallait que je dise au psy pour qu’il me laisse partir définitivement et grâce à elle je suis sortie. Après, je suis retournée chez mon père et je continuais d’aller chez elle le week-end, elle m’apportait tout l’amour qu’une mère aurait pu me donner …et même plus ! Katia, la copine de mon père à l’époque m’a beaucoup aidée également en me sortant, en m’emmenant faire les boutiques, en venant discuter dès qu’elle le pouvait. Petit à petit, avec l’aide de mes deux « p‘tits bouts de maman thérapeutiques » , j’ai repris goût à la vie (mais alors vraiment très doucement ! ) … il m’a fallu plus d’un an pour refaire surface !
Re-belotte :
Fin 2003, je me suis mise avec un vrai junkie qui shootait son sub … peu de temps après, j’ai repris les douilles à dose « industrielle » si je peux me permettre l’expression. Il (le junkie, appelons-le un neurone) avait calculé que je prenais trente à quarante douilles par jour. Il n’a pas fallu longtemps pour que je ré-atterrisse à l’H.P. et sur médicamentée comme d’habitude. J’ai alterné l’hôpital et le domicile de mon père pendant 6 mois jusqu’à obtenir une place à la Villa Bleue et être suivie par le docteur Couquiaud. Dans cette structure, on m’a donc progressivement réapprit à reprendre goût à la vie (je dis même souvent qu’ils m’ont sauvé la vie), ils m’ont sevrée des neuroleptiques, car jetais une vrai loque humaine. Le docteur Couquiaud m’a expliqué que les neuroleptiques étaient très dangereux pour moi, car même si momentanément ils me permettent de redescendre de ma perche, si je les garde trop longtemps ils me refont partir de plus belle en bouffée délirante ! En octobre 2004, je me suis « mise en ménage » avec « un neurone » ; je crois que plus que de l’amour, je me sentais redevable du fait qu’il ne m’ait pas quittée après m’avoir vues dans les états précédemment décrits. Ne trouvant pas de travail, je me suis vite remise à prendre des douilles (qu’est-ce qu’on peut être con des fois !) et en juin 2005 … re belotte : bouffée délirante, H.P. de Jonzac, surdose de médocs, villa bleue - retour à la vie- retour chez « un neurone » (sérieux si vous l’aviez connu… vous comprendriez oh combien ce nom se justifie !). Pendant 6 mois encore je suis restée avec lui, le regardant taper des douilles et m’abstenant d’en prendre. En mars 2006, ayant trouvé un poste d’aide à domicile en C.D.I. et m’apercevant que cet espèce d’animal de tox me braquait régulièrement des thunes sur mon compte, je me suis faite héberger par mon employeur qui en a profité pour m’exploiter.
Plus bas que tout… :
En mai 2006, je me suis mise très (trop ?) rapidement avec Willow, une des très nombreuse réincarnation de Jim Morrisson. A cette époque, chez lui, il y avait plein de p’tits jeunes (entre 16 et 18 ans qui passaient ou plutôt, venaient squatter pour pouvoir se défoncer loin du regard de leurs parents. A ce moment-là, « ça » tapait douilles sur douilles et au bout de quelques temps … vous connaissez la chanson : un pétard, seulement le week-end, puis seulement le soir, et puis … et puis… une douille… puis 10... En février 2007 j’ai quand même réussit à choper une infection pulmonaire à cause de cette saloperie ! Le 24 juin 2007, on a eu un grave accident de voiture avec Willow (face à face à 90 km/heure, ça pique !!) ça m’a beaucoup marqué, et à partir de ce moment là ça n’a été qu’un cercle vicieux jusqu’à consommer de la cam ! Bref, avant de m’en rendre compte, j’étais déjà dedans !
.....Il s'est passé beaucoup de temps depuis le début de l"écriture de ce texte, maintenant je vais mieux, je tiens le coup grace au yoga et à la méditation. Je travaille auprès de personnes déficientes intellectuelles et essaie d'avancer sur la voie de la spiritualité.






Me s solutions :
Déjà retour chez mon père, dans cette grande période de doute c’étais ma seule valeur sûre … OSEZ!! Retournez chez vos parents leur dire « j’ai fait des erreurs, je me suis foutu dans la merde et je ne sais plus comment m’en sortir… » Si vous êtes sincères ils seront-là. Au début je vous préviens, c’est dur il faut se plier aux règles etc…Mais pour eux, et surtout pour vous faites-le ! (A plus forte raison si vous êtes tombé dans la rabbla.)
Trouver du taf, mine de rien quand on bosse, on oublie ses problèmes !
Essayer de vous faire des amis plus sains, ça c’est le plus dur je n’y suis pas encore parvenue ; pour l’instant, au 18 mai 2008, mais je ne perds pas espoir, y’a quand même pas que des gens qui se défoncent sur cette Terre ni dans ce pays… lol.
Faire du sport, déjà parce que ça permet d’éliminer toutes les « saloperies » qui sont dans votre corps et en plus ça lui permet de re-fabriquer de l’endorphine naturellement. A ce propos c’est une chose très impor tante que de re-sécréter de cette substance qui en hormone du plaisir dans le cerveau, c’est le seul moyen d’arriver à revoir la vie un peu plus rose et pour ça il y a une bonne solution : Réapprendre à se faire plaisir sans défonce … et je voudrais pas vous faire peur mais c’est pas évident, au début (et j’en suis là il y a beaucoup de hauts et de bas mais en toutes choses il ne faut jamais perdre espoir !

Dernière modification : 21/10/2009 04:18:02
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